Jaldane me dit que nous allons retourner à la Ferme. Je suis un peu inquiet parce que la dernière fois où nous sommes allés à la ferme, un cochon m’a coursé, et les vaches n’ont pas été très sympathiques.
Nous voici partis, j’aime bien voyager avec Jaldane car elle me prend sur ses genoux pour les petits parcours, elle me caresse et me dit des mots doux. C’est un moment privilégié, je l’affectionne particulièrement.
Arrivés à la ferme, la Chienne de la maison vient me renifler la queue ce que je déteste. Je baisse un peu les oreilles et me gonfle un peu, de ce fait je deviens plus gros et plus impressionnant. La Chatte arrive également et me fait un grand miaou de bienvenue. Je lui demande si les cochons sont toujours là et si les vaches sont de meilleures humeurs. La Chatte me dit que les cochons sont toujours là et les vaches aussi, mais qu’il y a du nouveau dans la ferme. Du nouveau, j’adore les nouveautés, de quoi s’agit – il ? Eh bien me dit la Chatte, une mère canard a mis au monde d’adorables canetons. Ils suivent leur mère à la queue leu leu et vont nager sur la mare dit la « mare aux canards ». Je la suis impatient de voir des canetons, je ne sais pas ce que c’est. J’arrive devant une grande étendue d’eau, où plusieurs canards nagent nonchalement et tout à coup, je vois une cane trottinant avec des bruits à faire fuir tout le monde suivie de 5 oiseaux jaunes. Tiens on dirait des poussins, pourtant, bien que ces petits soient jaunes, ils ont un bec beaucoup plus longs. Je suis heureux de voir également que ces petits canards marchent et ont n’ont pas l’air d’avoir de la paille à l’intérieur de leurs corps.
Très intrigué je m’approche, mais dame cane n’a pas l’air contente de mon manège, elle commence à battre des ailes et me menace avec son bec en fonçant sur moi. Drôle d’accueil, décidément les animaux de la ferme ne m’aiment pas beaucoup. La Chatte me dit que ce que je crois être des poussins sont en réalités des canetons, petits des canards. Je comprends dis je à la Chatte les Canetons c’est vivant !!! La Chatte me regarde bizarrement… A ce moment là, un caneton sort de la file indienne et s’approche plus près de moi, comme il est mignon !!! mais surgit de nul part un gros chien qui fonce sur le pauvre caneton égaré. Mon cœur bat à tout rompt, ha non !! il à l’air trop mignon celui-ci. Je bondis face au chien et me gonfle très fort, crache, baisse les oreilles et sort mes griffes. Le chien un instant décontenancé, s’arrête, recule, aboie très fort. Le caneton apeuré est venu se mettre tout contre moi, il semble trembler de peur. La maman canard appelle à grands cris ses autres petits qui courent tous dans le désordre vers la mare. Le petit caneton ne sait pas quoi faire, le chien lui barre la route de la mare. Le Chien a repris ses esprits et se dit qu’une bonne bouchée de canard serait excellent comme dîner. Il est trop petit ce caneton pour que je le laisse faire. Je feule encore plus fort, baisse mes oreilles, et d’un seul coup d’un seul, je bondis sur le museau du chien, lui lacérant le museau et les babines de toutes mes forces. Le chien hurle de douleur, mais ne s’avoue pas vaincu, il décide de passer à la contre-attaque, rebrousse ses babines et découvre une rangée de dents très acérées. Son grondement est sourd, dangereux. Je prends peur et me voici courser par le molosse qui me poursuit jusqu’à la mare aux canards, où je n’ai qu’un recours, sauter dedans ! Les hurlements du chien et mes miaulements ont alerté mes maîtres et le fermier qui de loin ont assisté à la scène. Le fermier brandit une fourche, il fait déguerpir le chien errant. Ma maîtresse me repêche dans la mare et me chuchote à l'oreille des tas de compliments. « Tu es un brave chat Petrus, tu as défendu ce petit caneton innocent, je suis fière de toi ». La petite fille du fermier est aussi arrivée, elle arrive à convaincre son père; ce caneton ne serait pas mangé. Elle lui donne comme prénom Outka, le prend dans ses bras et lui donne des tas de bisous. Malheureusement, l’eau de la mare était sale et ma maîtresse m’a douché. C’est bien la première fois que je suis content d’être mouillé deux fois dans la même heure.
|