Cela commence doucement, Par des bagarres par-ci, Des coups de bâtons de-là, Pour un emplacement, C'est la zizanie, qui s'installe ici. Et la violence de l'autre côté, là-bas! Chacun, cherche une place à sa convenace, Une semaine en moyenne avant son début. Il faut alors faire preuve de constance Et ne pas se laisser déloger par les brutes; Elle est connue de la France entière Des pays environnant nos frontières. Elle attire un monde chatoyant, On y vend des objets hétéroclites, On y trouve aussi des chants, Et surtout des moules frites. Ces trois jours là, la ville ne dort pas, Les infatigables qui parcourent la nuit, Ont la patience de chercher l'objet rare qu'ils n'ont pas, Et qui ne leur servira souvent à rien ensuite. Il faut les voir passer tous ces chineurs, Admirant, critiquant, n'achetant pas, On se demande ce qu'ils sont venus faire là! Faire comme tout le monde peut-être, trouver son bonheur? Dans des fonds de greniers Que depuis longtemps on avait oubliés. Et dont on s'aperçoit qu'avec les ans, La poussiere, le changement, Ils ont pris une certaine valeur financière, Puisqu'on a oublié ceux à qui ils appartenaient, On les vend aux enchères, afin de se faire quelque monnaie, C'est ainsi la vie, elle passe et on achète, On se constitue des biens, Auquels on tient, et puis un jour on quitte ce bas monde, si bête, Car on s'aperçoit après que ce à quoi on tenait, N'était que bouts de bois et bouts de papiers, Car rares sont ceux sur cette terre qui comprennent, Assez tôt, qu'aucun bien matériel, aussi tentant Qu'il soit, ne pourra dans l'au-delà, Nous amener l'Amour, le Pardon donc la Foi Qui nous sauvera et nous aidera à offrir au Seigneur, Notre âme sans partage avec une joie immense au coeur.
|