Le vent m’a dit un jour,
« écoute le bruissement des feuilles des arbres, écoute la chanson du vent »
Il y a plusieurs vents, le vent léger, celui qui caresse les cheveux et rend heureux Il y a le vent des orages qui fait hurler et ployer les arbres de rage Il y a le vent de la mer qui apporte les embruns des pays lointains Il y a le vent des sables qui vous griffe la peau du visage et du dos Il y a le vent tourbillonnant qui s’élève tout à coup pour vos donner des coups Il y a le vent chantant celui du Mistral rapide comme un cheval Il y a le vent des tempêtes qui soulèvent les bateaux qui rouspètent Il y a le vent des cyclones qui détruit tout dans sa zone
C’est le vent, je suis le vent, celui des douceurs et des tempêtes, on me donne plein de noms, Alizée, tornade, blizzard, mistral, sirroco, tempête, cyclone, ouragan, je suis le vent du sud ou du nord, celui qui apporte la pluie ou le soleil, en fait, je fais la pluie et le beau temps.
Les humains disent aussi « c’est du vent » comme pour dire que je balaie tout sur mon passage, rien ne me retient, rien ne m’arrête, je suis le vent, écoute ma chanson, oui, par je chante, suivant mon humeur, je siffle le plus souvent et parfois je fais peur aux petits enfants.
Je suis le vent, tu peux me chevaucher pour partir avec moi en voyage, car sans moi, les bâteaux à voiles resteraient en panne. Je suis le vent, imprévisible qui se transforme en Ouragan pour les imprudents.
Je suis le vent, symbole de liberté, je n’ai pas de barrière, ni de frontière, « on dit qui sème le vent récolte la tempête » mais c’est méchant, car, on ne peut pas me semer, puisque je suis la liberté. Je vais où je veux, quand je veux, et j’emmène dans mes bagages les nuages épris eux aussi de liberté, ce sont mes compagnons de route, ils viennent en curieux, les noirs et les blancs, ils cheminent au gré de mon humeur et me soutiennent dans mes colères, grondant à coup de tonnerre et d’éclairs.
Mais je ne suis pas que le vent de la colère qui apporte la misère, je sais aussi me rendre doux et léger, berçant nonchalamment le bateau des amants. Je sais me faire caresse pour souffler un vent de tendresse sur les adieux.
Allez puisque tu m’as écouté, je te donne un baiser léger.
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