LES AVENTURES DE PETRUS (suite) Petrus est dans le pétrin !
Bonjour, Mes poils ont repoussé et maintenant que j’ai le poil soyeux, lisse et agréable à caresser, j’aimerai bien reprendre la poudre d’escampette. Mais ma maîtresse me surveille du coin de l’œil et il est très difficile de m’échapper. De plus, en principe, je n’ai pas le droit de monter les escaliers pour aller dans les chambres où je peux m’étendre sur les édredons bien au chaud. En fait, je suis un chat brimé. (un chat-loupé)….
Tiens, aujourd’hui, la maison s’agite , je vois ma maîtresse sortir les paniers. Partirait-elle en courses ? Je décide d’observer et m’installe confortablement à ma place favorite sur le tabouret près de la cheminée (oui, quand même je suis autorisé ronronner près de la cheminée). Le maître bricole le moteur de sa voiture, cela sentirait le départ que je ne serais pas étonné…
Ma gamelle remplie à ras bord et un grand bol d’eau m’attendent et ma maîtresse vient me faire un gros câlin et plein de bisous en me faisant promettre d’être bien sage (ben voyons).
La porte claque et me voici dans mon royaume, seul. Je descends de mon perchoir et commence à inspecter les environs. Dans la cuisine, pas une miette ne traîne, rien à espérer de ce côté-là. Le salon, à part les fauteuils où je pourrais faire mes griffes pour me venger d’être resté seul … bof pas aujourd’hui…. Ah tiens, ils ont oublié de mettre la barrière qui m’empêche de monter à l’étage, c’est l’occasion unique d’aller rêver dans l’édredon. Je m’enhardis, pose une patte, puis deux et je grimpe quatre à quatre l’escalier. J’arrive dans le long couloir, déception, toutes les portes sont fermées. Sauf une, la porte de la salle de bain qui est restée entrebailllée. Je n’aime pas trop la salle de bain, c’est là où ma maîtresse me plonge dans un grand baquet appelé baignoire pour me laver et je déteste l’eau, mais alors je déteste !!! surtout qu’ensuite, elle agite un espèce d’appareil qui fait un bruit épouvantable et qui souffle comme un gros chat de l’air chaud, cela me terrifie. Je n’ai pas le choix, c’est le seul endroit d’ouvert. Je pousse la porte avec ma tête et arrive dans une toute petite pièce bien chaude ; D’ici, je vais pouvoir observer les oiseaux dans le jardin, il y a un grand sureau et les oiseaux aiment bien aller s’y nicher et manger les graines. Le seul problème, la fenêtre est au-dessus de la baignoire, pas facile d’accès mais en prenant mon élan sur la tablette, je dois pouvoir y arriver.
Un, deux, trois, je prends mon élan et je saute. Vlan, j’ai glissé et deux bouteilles de parfum à la mer plus une bouteille de bain moussant, big bang et crac dans la baignoire, des effluves de parfum s’échappent, je m’accroche désespérement mais je dérape et tombe dans la baignoire au beau milieu du liquide. Pouah, mais cela sent vraiment fort ces trucs !!! Oh, horreur, en plus il y a le bain moussant qui s’est mélangé avec le parfum et un peu d’eau , ça glisse, et plouf je retombe. Je suis tout mouillé, tout collant, les yeux me piquent. Allez courage, encore un petit effort, un bon coup de rein et hop, j’ai réussi à sortir de cet enfer ! Un peu étourdi, je reste un moment à regarder les dégâts, j’ai le ventre tout mouillé, collant ; la queue complètement raide et les pattes trempées. Je sens une odeur bizarre et entêtante. Je décide de redescendre et de m’installer près de la cheminée pour me sécher. Je me lèche désespérément, mais c’est désagréable et cela me fait éternuer. J’ai dû finir par m’endormir avec toutes ces émotions. D’un seul coup, j’entends la porte qui claque et ma maîtresse qui s’approche.
« Mais qu’est-ce que tu as fait Petrus, tu es bizarre, tes poils sont tout collés et tu sens une odeur entre le bain au citron et le patchouli».
Bon, il va falloir te laver mon pauvre chat je ne sais pas ce que tu as fabriqué . Elle me prend dans les bras. (je ne suis pas fier, aïe aïe), Elle monte les escaliers, ouvre la porte de la salle de bain et me lâche en poussant un grand cri. Moi, j’en profite pour prendre mes quatre pattes à mon cou et me cacher sous un meuble.
« Petrus, Petrus viens ici, mais tu as vu le désastre, ma bouteille de parfum de Noël offert par le Maître, cassée, et un autre parfum, et le bain moussant répandu au fond de la baignoire !!! cela sent vraiment très fort ! »
« Petrus, Petrus attends un peu que je t’attrape »
« cours toujours, moi, je suis planqué… »
Il est là dit mon maître en m’attrapant, aïe ! le sauvage ! par la queue !!!
Conclusion, j’ai reçu une fessée, j’ai eu le droit à la douche avec un autre produit pour chat qui sent aussi mauvais que ceux qui me sont tombés dessus et pour couronner le tout, le truc qui crache comme un chat et qui brûle comme un dragon a fini de m’achever pendant une demi-heure pour me sécher. Je ne comprends pas, la cheminée aurait suffit non ?
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