PETRUS CHEZ LE VETERINAIRE
L’aventure continue !
Aujourd’hui, atmosphère bizarre règne dans la maison, j’entends ma maîtresse claironner « il ne faut pas laisser Petrus se sauver, fermer bien les portes des placards » C’est vexant comme si j’avais l’habitude de me vautrer sans arrêt dans les dentelles. Je suis un peu inquiet, j’espère qu’ils ne vont pas encore me laver, ma dernière douche n’est pas si loin, et je me sens propre « comme un sou neuf ».
Mon maître me prend dans les bras et me dit « Viens Mon Pétrus… » C’est louche ça…. Qu’est ce qui lui prend de me faire des câlins au milieu de l’après-midi, il n’est pas entrain de faire du Tai Chi Chuan (on dirait le nom d’une race de chouette), non, non il insiste « Allez viens mon Petrus », je suis de plus en plus inquiet..
Ah ! nous allons nous promener, je vois ma maîtresse dans la voiture et il ouvre la portière pour me mettre sur ses genoux. Ca j’aime bien parce que lorsque nous voyageons, je suis sur les genoux de celle-ci, et j’adore. Elle me caresse, me dit des mots doux, je ronronne de plaisir.
Nous voilà partis, il a fallu qu’ils emmènent aussi Volga, la chienne bouvier bernois, mais elle est derrière et se tient tranquille, au moins, là elle ne me courre pas après, c’est déjà ça.
J’aimerai bien savoir où nous allons, la dernière fois nous étions allés chez sa fille dans le Jura et là il y a le frère de Tzarine, chat persan aussi, Tocata, un peu têtu et défend avec âpreté son territoire. Il est spécial aussi celui-là, il n’aime boire qu’au robinet. Je ne comprends pas pourquoi, il aime à faire des acrobaties, alors qu’une bonne gamelle d’eau, servie par les maîtres, cela suffit. Toutefois, il ne semble pas que nous allions vers cette direction. Je m’installe confortablement sur les genoux de ma maîtresse en enfonçant dans son pantalon mes griffes et malaxent un peu sa cuisse. Elle n’a pas apprécié, je me suis fait grondé. Puisque c’est comme cela je dors.
La voiture s’arrête, le maître me prend dans ses bras, j’ouvre un œil et horreur, je reconnais cet endroit : c’est LE VETERINAIRE, ah non pas lui ! la dernière fois que je l’ai vu, il m’a rasé. Je n’ai rien fait cette fois-ci, je suis tout propre. Dans la salle d’attente, il y a un chien de chasse qui me regarde d’un sale œil, je suis sûr que si nous étions à l’extérieur, il me mangerait tout cru, là il n’ose pas, et j’en profite pour le narguer un peu en lui faisant le coup de « je couche mes oreilles en arrière et je crache un peu histoire de voir ». Résultat, je me fait disputé par la maîtresse. Il y a un autre chat dans une cage qui me regarde avec des yeux tristes, lui aussi déteste le vétérinaire. C’est à mon tour, je suis mis sur cette table verte très haute et le vétérinaire me dit d’une voix hypocrite « bonjour, Petrus, tu vas bien » (ben si il ne le sait pas pour un vétérinaire, ce n’est pas fort !). Je préfère ne pas répondre et m’installe de tout mon long sur la table. J’attends très soupçonneux… ma maîtresse dit que je tousse un peu ces derniers temps. Il attrape des longues oreilles et m’ausculte et d’un seul coup me serre la gorge ce qui me fait tousser bien sûr
« ah oui un reste de rhum » dit le vétérinaire, il a un réflexe de toux.
Je voudrais bien voir comment il fait lui, quand on lui serre le cou ! Aie, mais il m’a fait mal ! sans crier gare, il m’a enfoncé dans les fesses, une aiguilles, Il est sadique ce vétérinaire, la dernière fois, il me tond, maintenant il me pique, mais mon calvaire n’est hélas pas terminé. (Ils ne savent pas quoi inventer ces humains). Ma maîtresse « il fait ses griffes sur le fauteuil en velours et il a des griffes vraiment très longues ».
là elle se venge de mes griffes sur son pantalon dans la voiture. Eh bien voilà, maintenant on me reproche de limer mes ongles comme si elle, elle ne le faisait jamais de se limer les ongles !, et alors le vétérinaire, toujours lui, prend une espèce de grande pince et se met à vouloir me couper les griffes ; je suis un chat sympathique, les deux pattes avant je laisse faire, mais alors les pattes arrière je déteste et puis j’en ai assez. Je crache un peu histoire de lui faire voir que je peux aussi être méchant, essaie de mordre pour qu’il me lâche, c’est vrai, à la fin, il m’agace ce vétérinaire. Pour toute réponse, il me plaque un peu plus fort contre lui et me maintient solidement, pas moyen d’échapper à la « coupe coupe » de mes beaux ongles effilés. Une petite caresse (ben voyons) je me calme, et je m’allonge de tout mon long sur le dos parce que je me souviens qu’après en général, il me nettoie les oreilles et alors, mais alors MOI J’ADORE CA ! Seulement ma maîtresse va me payer le coup de la manucure, je boude !! et elle a beau m’appeler et me dire : « Petrus, Petrus vient chaton (vous avez vu la tête du chaton, franchement !) je refuse obstinément d’aller lui faire des câlins et lui tourne ostensiblement le dos. Demain sera un autre jour et je trouverai bien un moyen de me venger. En attendant je m'envais dignement et continue de bouder; non mais je suis gentil mais il ne faut pas exasgérer, deux fois le vétérinaire dans le même mois, il y a de l'abus.
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