Aujourd’hui j’ai décidé de rester tranquille dans mon « couche couche » j’en ai assez des douches continuelles parce que soi- disant j’ai les poils longs et emmêlés. Assez de me faire traiter de « sale chat » et que l’on me menace d’une mise en boîte pour pâté. Donc, en restant dans mon panier, je ne risque rien, en plus, j’ai beaucoup mangé de croquettes et j’ai du mal à digérer.
C’est intéressant de regarder les autres s’agiter dans tous les sens pendant que vous vous étirez dans votre « couche couche ». Ma maîtresse se démène avec son chiffon à poussières, le maître travaille dans son bureau. Uranie veut absolument monter sur le canapé mais est chassée par la maîtresse à coup de chiffon (pour une fois ce n’est pas moi) quant à Volga, elle doit faire son petit tour dehors.
Les chats ne dorment que d’un œil, c’est bien connu, et pour parfaire le tout je ronronne doucement béat. Ma tranquillité ne dure pas longtemps, Uranie, qui est une joueuse impénitente avec sa balle va la chercher puisqu’elle ne peut pas monter sur le canapé. Elle la prend dans sa gueule, la lance en l’air, essaie de la rattraper – elle est très maladroite, elle n’y arrive jamais – la balle roule, elle va la rechercher, et recommence ainsi indéfiniment. Je trouve qu’elle a beaucoup de courage de courir ainsi tout le temps, moi, rien que de la regarder cela me fatigue.
Volga rentre de sa promenade et se dit que jouer aussi à la balle avec Uranie serait une bonne occupation, le problème, Volga est un grosse chienne Bouvier Bernoise et elle prend de la place. Uranie n’est pas décidée à lui laisser la balle et grogne en essayant même de la mordre. Volga se défend et en se défendant pousse violemment mon couche couche qui glisse, glisse, glisse et va atterrir dans le seau rempli d’eau préparé par ma maîtresse pour laver par terre et bien sûr le seau se renverse sur moi.
Ah non, encore une douche, de plus ma maîtresse arrive alertée par tout ce bruit. « Petrus, mais tu es infernal, mais regarde un peu, il y a de l’eau partout » - je ne comprends pas elle voulait laver, c’est fait ! – En tout cas, je me suis fait encore gronder, puni dans mon couloir et pas de croquettes cette fois-ci –(cela m’est égal j’en ai trop mangées). Enfin de compte, même quand je dors, j’arrive à me faire punir. Il n’y a pas de justice !
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