PETRUS ET LA NEIGE
Ce matin lorsque je me suis réveillé, le paysage était tout blanc. Je me demande par quel enchantement cela s’est produit. Normalement je n’ai pas le droit de sortir à l’extérieur parce qu’aux dires de ma maîtresse, elle a trop de problèmes pour démêler mes poils ensuite. Pourtant j’aime bien aller à l’extérieur, il y a des oiseaux, des lézards, des mulots, des arbres, plein de choses intéressantes pour un chat, mais ma maîtresse n’est absolument pas d’accord avec moi. Aussi, je profite que mon maître ouvre la porte à Volga pour me faufiler derrière elle.
Arrh ! je suis stoppé net dans mon élan, sous mes pattes, je sens quelque chose de très très froid et mouillé. Je secoue mes pattes l’une derrière l’autre, mais rien n’y fait, c’est toujours là. Je comprends le paysage blanc c’est cette chose qui est sur le sol : de l’Eau.
A ce moment là, Volga toute contente de me voir dehors veut satisfaire sa passion favorite me courir après. Je déteste cela car si elle me rattrape elle me roule par terre avec ses grosses pattes.
J’essaie de détaler mais je suis pris de vitesse, elle fait un crochet et me coince entre le tas de bois et un monticule de ce truc blanc. Elle me roule par terre dans un grand monticule, c’est vraiment très très froid. Je ne suis pas content du tout, et essaie de la mordre et de la griffer, mais elle est déjà loin.
Je suis trempé et cette espèce de poudre blanche se met à durcir sur mon dos comme des boules. C’est collant et très dur, j’ai l’impression d’être un sapin de Noël, il ne me manque plus que les guirlandes !
La rentrée vers la maison a été très difficile, tout s’était durci autour de mes pattes, la queue, le ventre, cela forme des glaçons. Je n’étais pas fier du tout. J’ai dû mal à mettre une patte devant l’autre.
En plus, j’ai beau miauler derrière la porte, ma maîtresse n’entend rien, elle passe l’aspirateur. Au bout d’un moment, la porte s’ouvre et ma maîtresse me regarde d’un air consterné :
« Petrus comment as tu fait pour sortir, regarde moi dans l’état dans lequel tu es, tu es tout givré, on dirait une momie et tu vas attraper froid ! ».
Je ne demande pas mon reste et je rentre en trombe dans le salon, au désespoir de ma maîtresse qui crie « Petrus arrête, tu mets de la neige partout » Ah ce truc cela s’appelle de la neige ! Elle me prend dans les bras et me sèche avec une grande serviette éponge, mais j’ai le droit à ce truc qui crie comme un chat et crache du feu comme un dragon.
C’est joli la neige derrière les carreaux mais je ne mettrai plus une patte dehors. !.
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