|
Qu'il est doux de partager !
|
Ma maîtresse pour les fêtes a acheté un énorme jambon fumé. J’adore le jambon fumé, je ferais n’importe quoi pour me délecter de ce jambon qui n’a rien de comparable pour moi au jambon blanc.
Il est suspendu dans la remise pour sécher et je lorgne avec envie ce jambon qui me nargue.
Dehors, il a neigé, la campagne environnante est toute blanche et on confond le ciel avec la terre, bien que je n’aime pas particulièrement la neige, je trouve cela magnifique. Je regarde à travers les carreaux descendre du ciel ces flocons qui s’écrasent mollement sur le sol. J’aperçois de ma fenêtre les oiseaux qui cherchent désespérement de la nourriture bien que mon maître leur donne régulièrement des graines, je pense qu’ils doivent avoir bien froids et faim en cette période.
Il y a en particulier un rouge gorge qui vient souvent, il piaille sous la fenêtre et supplie qu’on lui donne à manger. Les maîtres sont partis et la mangeoire des animaux est vide. Mon cœur se serre de voir ce petit oiseau qui a faim et a froid alors que je suis bien au chaud près de la cheminée avec ma gamelle plein de croquettes qui débordent et dont je n’arrive même pas à finir.
Je profite de ce que la nounou de la maison arrive pour faire le ménage pour me faufiler au dehors. L’oiseau a peur de moi et s’envole sur le toit de la maison.
Il s’enhardit à me demander si je n’aurais pas quelques miettes de pain à lui donner. « non, les maîtres ne sont pas là »
Soudain je me souviens du jambon qui sèche dans la remise, la nounou est entrée pour chercher des produits et j’en profite pour la suivre. Le jambon n’est pas perché très haut et j’arrive à sauter sur le rebord d’une étagère, je saute sur le jambon qui n’était pas très bien accroché et tombe avec moi.
J’ai bien envie de le manger tout entier tellement l’odeur qui s’en dégage est appétissante mais je pense à ce pauvre oiseau, dehors, gelé qui a faim. La difficulté est de traîner cette carcasse elle est très lourde. Volga qui a suivi mon manège arrive à ma rescousse, je lui explique mon idée. Volga est très taquine mais n’est absolument pas méchante. Elle attrape le jambon dans sa gueule et le transporte au milieu de la pelouse. L’oiseau a peur, il est vrai que j’ai coutume de courir après les oiseaux lorsque je suis dehors.
Volga me dit de m’éloigner et de rentrer dans la maison, les oiseaux ont moins peur d’elle. Je lui obéis et regagne mon poste d’observation. Le rouge gorge s’en enhardi et vient picorer le dessus du jambon que Volga a tout de même un peu entamé. Un merle s’approche à son tour, puis un autre, un chardonneret, une mesange et bientôt une nuée d’oiseaux se ruent sur le jambon.
Je suis heureux et regarde avec ravissement le spectacle. La voiture de mes maîtres arrive. Ma maîtresse descend et voit une nuée d’oiseaux s’envoler dans les arbres . Etonnée elle s’approche et constate avec surprise le jambon qui est bien entamé au milieu de la pelouse. Mon maître arrive et dit « je ne sais pas qui est aller voler le jambon dans la remise mais les oiseaux en ont bien profité, il est fichu pour notre consommation, je vais le découper en lanières comme cela les oiseaux auront moins de mal à l’avaler et à l’emporter dans leurs nids ».
Ma maîtresse lui donne un énorme couteau pour couper le reste du jambon. Elle s’approche de moi pour me faire une caresse et dit :
‘Mais tu sens le jambon Petrus, c’est toi qui à voler le jambon ? C’est bien Petrus tu as bon cœur et toutes tes bêtises te sont pardonnées. » Elle me fait un gros câlin et m’embrasse très fort. J’ai le droit à un peu de viande et un jouet tout neuf.
C’est bien la première fois que je ne me fais pas gronder parce que je vole quelque chose. Je ne l’ai même pas goûté le jambon, mais de toutes façons il y a un goût d’amour qui me reste dans les babines, ce goût du partage qui me remplit le cœur de bonheur.
Joyeux Noël à tous et surtout qu’en ces périodes de fêtes, nous n’oublions pas ceux qui ont faim, et qui sont seuls. Ma maîtresse rappelait qu’à Noël dans les campagnes on mettait un couvert en plus le soir de noël pour celui qui passait devant la porte qui était seul et qui avait faim.
|
Commentaires : |
|
|
1. Le lundi 19 décembre 2005 à 19:38, par mok
|
|
clap clap clap |
|
|
|
|
2. Le lundi 19 décembre 2005 à 21:36, par princesse
|
|
un grand merci petrus de la part de tout les ptits piou piou et pour ta maitresse qui ne ta pas gronder |
|
|
|
|
3. Le mardi 20 décembre 2005 à 00:20, par angeaime
|
|
Bonjour Tès belle histoire de Noel et belle moral
en ce temps de l'année il faut partager.
merci a toi Pétrus |
|
|
|
|
4. Le mardi 20 décembre 2005 à 17:10, par vivi0208
|
|
merci jaldane de nous rappeler si simplement combien il est doux d'être généreux, bonne fin d'année à toi et tous les tiens et aussi à notre adorable pétrus |
|
|
|
|
5. Le mardi 20 décembre 2005 à 17:17, par Siffreine
|
|
|
|
|
|
|
6. Le mardi 20 décembre 2005 à 17:29, par Siffreine
|
|
tu deviens trés sentimental et charitable à l'approche de noël! j'espére que ce n'est pas pour apprivoiser ces pauvres petits oiseaux et les nourrir pour qu'ils soient bien dodus au printemps et les manger! Mais! n'oublies pas que tu es un chat (de lux, mais un chat quand même). Je te souhaite un bon noël sans oublier ton amie Volga...peut être qu'un jour Elle nous racontera elle aussi ses nombreuses avanteures........ |
|
|
|
|
7. Le mardi 20 décembre 2005 à 20:05, par rebelle3362
|
|
on en redemande ! comme d habitude !! caresse a petrus |
|
|
|
|
8. Le mardi 20 décembre 2005 à 20:48, par Tatatobus
|
|
Petrus, t'es super sympa
Bisous !! |
|
|
|
|
9. Le mercredi 21 décembre 2005 à 11:52, par cocotte
|
|
Il est très généreux Petrus, cela on le sait déjà , merci Jaldane pour cettte belle histoire en forme de piqure de rappel |
|
|
|
|
10. Le lundi 17 avril 2006 à 22:45, par soleildoctobre
|
|
Tu es un gentlecat, toi! |
|
|
Ajouter votre commentaire :
Pas de session, vous devez ouvrir une session
pour commenter ici, connectez vous à l'accueil.
|