LA COSMOGONIE CHINOISE – Etude n°1 –
La cosmogonie représente l’organisation, le fonctionnement et évidemment l’origine de l’univers dans son ensemble.
En ce qui concerne la cosmogonie chinoise, elle remonte dans la nuit des temps, mais on en trouve des traces plus précisément il y a plus de 5 000 ans.
Toute la pensée chinoise se réfère à cette Cosmogonie que ce soit le Feng Shui, le Tai chi chuan, le Qi gong, la médecine chinoise, le yi king, et bien sûr l’astrologie chinoise. La pensée chinoise est globale.
Pour bien comprendre la pensée chinoise, il va falloir, nous, occidentaux, laissez de côté notre mental, notre intellectuel, et se servir de notre cerveau droit (pensée créatrice). Il faut savoir que les Chinois excellent dans l’analogie et rien ne les répugnent le plus que de s’enfermer dans une définition. En fait, il n’existe pas de faits isolés, tout sans cesse fonctionne et est en mouvement. Rien n’est stable et fixe, rien ne dure, tout change et se transforme.
1. L’HOMME
L’homme fait partie de l’Univers non pour le vaincre ou le soumettre mais pour s’y adapter et respecter ses règles. L’homme parcelle de cet Univers est microcosme dans le macrocosme (si l’homme ne trouve pas la paix intérieur, c’est qu’il viole l’une des ses lois (de l’univers) et, de ce fait, ne fait que récolter le résultat de ses erreurs et du non respect du principe du régit cet Univers). Les Chinois ont comme synonyme Ciel ou Nature pour remplacer les mots Univers et Macroscosme.
« Le corps est l’élément que le ciel et la terre vous a confié et la vie ne vous appartient pas, elle ne fait partie que de l’harmonie cosmique que le ciel et la terre vous ont donnée – Lie Tseu »
2. LE CIEL, LA TERRE, ET L’HOMME
Les Chinois pensent que l’Univers est un immense organisme auquel il est insensé de chercher une origine, une cause, une forme, des limites, un sens et une fin. En fait, il ne cherche pas à comprendre et qu’il faille comprendre (d’où l’absence de sens religieux). Les Chinois toutefois sont très observateurs et curieux, ils observent avec minutie l’Univers qui se fait, s’en va et revient. Ils montrent mais ne démontrent pas. Ils laissent paraître, puis ils classent les phénomènes, qui peuvent être insignifiants par eux-mêmes , mais qui ressortent lors de cycles, lors d’alternances, à des rythmes, lors d’associations, à des correspondances numérologiques (dénaire OO et duodénaire).
Pour les Chinois tout cela a un sens, ce n’est pas abstrait, mais la réalité même. En fait, le fait de classer est une démarche pratique, utile, commode et non pas du domaine de la science. Tout est ordonnancement, le ciel, la terre, les Hommes, et l’Empereur les oriente, les saisons, la naissance, la mort.
Cette façon d’appréhender l’Univers est commune au Taoïsme, au Confucianisme et même au bouddhisme mahayaniste qui s’apparente le mieux à la Chine : le Chan. Cette pensée est traditionnelle et millénaire.
Le ciel est figuré par un cercle qui enveloppe, contient et dépasse les Etres perceptibles, il les nourrit de l’énergie Qi qui fait naître, croître, transforme, tantôt subtile, et sans support matériel, tantôt sensible dans les corps graves.
Entre le Ciel et la Terre, l’échange est continuelle à laquelle appartiennent les choses animées et inanimées.
Sous le Ciel appelé Tian (prononcée tienne) et sur la Terre Ti (prononcé Di) figuré par un carré l’homme ren (prononcé entre le j et le r ) il est le produit de l’un et de l’autre, mais il n’occupe pas une position privilégiée. Il n’existe pas de frontière à cet Univers où l’homme est régi, à l’intérieur de son corps par les mêmes loi, le même ordonnancement dans lequel il évolue et il subit.
Le changement est donc le processus de l’Univers et de ce qui s’y déroule : c’est la Loi du Yin et du Yang que nous verrons la prochaine fois.
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