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  IV - La Dame des Bois
Par soleildoctobre, le lundi 1 mai 2006 à 20:25
Lullaby, apprenti domovoy - Article N° 778 Lien, rss

Carnet I - Lullaby et la boule à rêves

Où je fais la connaissance de la plus belle dame que j'aie jamais vue!

Je somnolais, bercé par les rires et les pépiements des petites fées quand quelque chose se produisit : les lueurs que projetaient les fées semblèrent pâlir et un vent chaud balaya la clairière. Le papillon rouge et or qui m’avait conduit jusqu’ici réapparut et frôla de ses ailes chacune des fées qui, comme répondant à un signal muet, s’élancèrent dans les airs, m’abandonnant, stupéfait et un peu inquiet. Elles se rassemblèrent haut dans le ciel, bien au dessus de ma tête, et s’inclinèrent bien bas devant le papillon qui semblait suspendu en l’air. Seule Cléia était restée juchée sur mon épaule.

- Il serait bon que tu la salues toi aussi, chuchota-t-elle.
Engourdi par la chaleur et les mets délicieux dont je m’étais généreusement servi, tétanisé par cette scène étrange, je ne parvenais pas à rassembler mes idées.
- … que je salue qui ?
- Eh bien, la Dame des Bois, voyons ! murmura-t-elle.
- Mais, pardon d’insister mais… je ne vois pas de dame…
- Nigaud, le papillon que tu as suivi, c’est la Dame des Bois. Elle rentre de sa ronde nocturne et elle vient s’étendre sur sa couche pour se reposer un peu, me répondit-elle dans un souffle, calmement, comme si elle s’appliquait à faire comprendre quelque chose de très compliqué à un tout petit enfant.
Je n’ajoutai rien mais avant même que j’ai eu le temps de dire « sapristi ! », j’eus le souffle coupé : le papillon irradiant de lumière devint éblouissant, tellement brillant que je dus fermer les yeux un court instant.

Quand je les rouvris en clignant des paupières, le papillon avait changé de forme, il s’était allongé, allongé ; des parfums doux et entêtants envahirent toute la clairière, et j’eus la curieuse impression d’entendre des pépiements d’oiseaux, le ressac, le bruit du vent dans les branches des trembles, de la pluie qui clapote, et des tas d’autres sons qui, ensemble, formaient une musique douce aux oreilles. Je ne pouvais détacher mon regard de la tache lumineuse qui s’approchait de moi. Quand elle arriva à quelques pas de moi, j’aurais cru regarder le soleil de midi en face. La lumière baissa d’intensité et révéla, oh, la plus belle, la plus parfaite dame que la terre eut portée ! Elle était immense, gracieuse, majestueuse, et je n’ai pas assez de vocabulaire pour lui rendre hommage. Son visage était d’une blancheur d’albâtre et rayonnait d’une douceur exquise. Elle portait de longs cheveux couleur de lune, scintillant de mille éclats d’étoiles, dans lesquels était tressée finement une couronne de lierre, de fleurs sauvages et de chèvrefeuille. Ses yeux ombrés de longs cils, d’un bleu myosotis, vous mettaient à nu d’un seul de leur regard et vous vous seriez damné pour qu’ils ne se détachent pas des vôtres. Ses lèvres étaient d’un rose nacré, et vous souriaient gentiment. Elle portait une robe vaporeuse, rouge et or, comme les ailes du papillon, qu’on eut dit vivante tant elle ondulait. Toute la personne de la Dame respirait la noblesse, la bonté et la paix. Personne n’eut songé à troubler le silence qu’elle avait fait naître en arrivant. Elle fit un pas vers moi, et je me demandai si elle touchait le sol tant sa démarche était légère.

Les petites fées, Cléia y compris, évoluaient tout autour de leur Dame et avaient repris leur babillage et leurs jeux. Mais moi, je ne savais que faire… J’ôtai mon bonnet que je tenais entre mes deux mains, m’inclinai bien bas et restai ainsi. J’entendis alors un rire argentin et une main douce et parfumée (du lilas ? du jasmin ?) m’incita à relever le menton. Impressionné, tout petit à côté de cette grande et irréelle Dame, je tremblais ostensiblement. Alors, avec un regard de tendresse infinie qui m’enveloppa tout entier, elle passa sa main sur ma joue et je me sentis envahi d’une grande sérénité. C’est à ce moment précis que j’entendis pour la première fois sa voix. Aucun instrument de musique, aucune voix ne pouvait enchanter plus les oreilles. Elle parlait et je n’écoutais pas les mots qu’elle prononçait, bercé par tant de caresses sonores. Il n’aurait pas fallu que sa phrase cesse, jamais, jamais.
Pourtant, le son mélodieux cessa. Elle m’observait gentiment, un sourire aux lèvres et je compris qu’elle attendait quelque chose de moi…

- Réveille-toi, gros bêta ! La Dame te salue ! me secourut ma petite fée-jonquille.
- Oh… Ah ? Euh… Bon… bonsoir, belle Dame !
- Bonsoir, jeune Lullaby. As-tu fait bon voyage ? Mes petites t’ont-elles bien accueilli ?
- Euh… Bon, non, je ne dirais pas que mon voyage jusqu’à vous ait été bon… Mais les petites fées ont été d’excellentes hôtesses, merci encore à elles, surtout Cléia !
La petite fée-jonquille se tourna vers moi, me fit une petite révérence dans les airs et m’adressa un regard malicieux avant de rejoindre ses sœurs.
- Je ne savais pas quel était mon prénom, moi ! Comment se fait-il que vous le connaissiez, vous ?
La Dame dorée fit résonner son rire musical.
- Je suis l’esprit qui t’a fait naître la nuit dernière. J’ai pensé à ta naissance. Je t’ai donné vie. Je sais quels sont tes destins, oui, tes destins, car tu en auras plusieurs… Et je sais aussi que tu aimes par dessus tout les papillons. Tu seras donc Lullaby.
- Mais ce n’est pas possible, je ne viens pas juste de naître, je me souviens de tas de choses…

Tout cela me semblait invraisemblable. J’avais la conviction d’en savoir plus qu’un petit bébé ! En me concentrant, j’étais capable de désigner les étoiles qui luisaient au dessus de ma tête par leur nom, je savais me servir d’un briquet à amadou, et j’aurais su nommer toutes les plantes de cette forêt !
La Dame s’assit tranquillement en face de moi, sur le sol humide de la forêt, humblement, sans avoir l’air de se préoccuper de ses beaux atours.

- Lullaby, tu fais partie d’un tout, me dit-elle. En naissant, les esprits de la forêt t’ont confié une part de leur mémoire collective, tout ce qu’ils ont pensé nécessaire et susceptible de t’aider tout le long de ta vie. Tu sais le nom des étoiles, tu sais le nom des plantes, tu sais fabriquer et faire ce que les lutins de ton rang savent faire…
Je sursautai lorsque j’entendis cette dernière phrase. Lisait-elle dans mes pensées ? Elle sourit, ce qui ne fit que confirmer mes doutes.
- Oui, petit lutin, je peux en effet lire tes pensées car tes pensées sont miennes puisque je t’ai donné vie. Mais n’aies crainte, je ne te veux aucun mal. A cet instant précis, tu te demandes quels sont ces destins dont je t’ai parlé. Tu le sauras bien assez tôt, je n’ai pas tenu à te rencontrer pour te dévoiler ton avenir. Je t’ai fait venir car les êtres de ta caste savent aider et protéger et c’est ce que vous savez d’ailleurs faire de mieux. Chaque caste ne s’est pas vu attribuer les mêmes dons, le jour de la création du monde. Certaines castes, celle des hommes notamment, n’ont pas été dotées de la magie. Vous, du clan des lutins, êtes là pour cela, pour veiller sur eux, leur apporter votre savoir, et la part d’imaginaire que votre cœur contient. Cela leur permet de vivre mieux, d’être touchés par le rêve et l’espoir. Vois combien cette tâche est bonne. Tes sœurs, les fées des bois, quant à elles, veillent sur la forêt, elles sont indispensables car elles contribuent à l’équilibre précaire de ces espaces sauvages. Elles passent leur temps à faire naître de petites fleurs, à planter des graines, à protéger les couvées et tout le peuple que protège la forêt. Et moi, et bien moi, je fais naître le merveilleux, je fais en sorte que nous soyons suffisamment nombreux pour que le monde reste lumineux et beau.
- Mais je suis tout seul, et je ne sais pas quoi faire maintenant. Je ne saurais même pas trouver mon chemin dans la forêt… Et puis, trouver son chemin lorsque l’on ne sait pas où l’on doit aller, ce n’est pas une chose aisée…
- C’est un fait. Voici donc ma réponse : tu ne vas pas rester seul, les lutins ne sont pas des solitaires, ils apprécient la compagnie. Cléia va te guider dans la forêt jusqu’à la chaumière de Maître Pipenbois. Il saura prendre soin de toi et t’aider. Tu dois maintenant apprendre à connaître les hommes, les côtoyer, et te rappeler de tout ce que tu sais faire. Ensuite, nous aviserons.

Une question me taraudait mais je n’osais pas la poser car je craignais qu’elle soit mal reçue par la Dame et… enfin, bon… que la réponse ne me plaise pas… Pourtant, je me lançai :
- Et… euh… Je ne vous reverrais plus jamais, n’est-ce pas ? réussis-je à demander, le cœur battant.
La Dame des Bois me sourit.
- Qui t’en assure ? Il est vrai que la vie est faite de nombreux au revoir… Mais si tu m’appelles, sache que je ne serais jamais loin, bien que ma place soit ici auprès de mes petites sœurs.
Autant dire que cette réponse ne me convenait que très très partiellement. Mais je décidai d’accepter cette réponse évasive.
- Il va te falloir dormir à présent si tu veux avoir une chance de suivre mon intrépide Cléia demain. Mais avant, j’ai un cadeau à te faire.
Elle me tendit un paquet enroulé dans de grandes feuilles. Je n’osais pas l’ouvrir car j’avais la certitude qu’ensuite, la Dame disparaîtrait et que je ne la reverrais plus jamais.
- Et bien, qu’attends-tu ?
- C’est que… je ne veux pas que vous partiez et me laissiez…

La Dame caressa à nouveau ma joue, les yeux tendres et rieurs et me dit :
- Et si je te promets que je serais encore là, demain matin, à ton réveil, cela t’irait-il ?
J’acquiesçai vivement et ouvris mon paquet. Il renfermait un sac en cuir, muni d’une large bandoulière. A l’intérieur, j’y trouvai une gourde remplie d’une eau très fraîche, un petit sachet contenant des fruits et des baies, et une boule en verre opaque que je pris dans mes mains précautionneusement.
- Sais-tu ce que c’est ?
Je fis signe que non de la tête, muet d’admiration pour l’étrange objet.
- Secoue-la…
Je m’exécutai et la boule de verre opaque devint aussi lumineuse que ma Dame. La lumière se tarit un peu et je m’aperçus que la boule était devenue transparente. A l’intérieur, je voyais flotter une neige abondante.
- Cette boule renferme un peu de ce que nous sommes. Elle te sera d’un grand secours. Je te laisse découvrir par toi-même ce qu’elle est capable de faire mais je vais te montrer l’une de ses propriétés.
Elle prit la boule dans ses mains, la secoua à nouveau, si bien que la couleur vive se ranima, se teinta de pourpre et de mordoré et nimba la Dame. Et tout à coup, nous fûmes entourés d’une nuée de papillons tous plus beaux les uns que les autres. J’étais émerveillé.
- Cela n’a pas une grande utilité, vas-tu me dire… Mais la beauté de l’éphémère et de l’inutile peut avoir un sens… J’espère que cela te plaît…
- Oh, oui, c’est magnifique, j’en prendrais grand soin ! Mais… je ne sais pas comment vous remercier, ma Dame, dis-je d’une petite voix misérable.
- Je ne te le demande pas… Ton sourire et ta joie me sont suffisants… Allez, à présent, il nous faut dormir. Je laisse les fées s’occuper de toi.

Et la Dame fit un geste que je n’aurais même pas osé espérer. Elle se pencha vers moi et déposa un baiser aussi chaud que la brise d’été sur mon front. Puis elle se leva et alla s’étendre sur sa couche au milieu de la forêt. Les arbres qui étaient son lit se penchèrent un peu plus encore et fermèrent les rideaux impénétrables de leurs branches enlacées.
Les petites fées-fleurs me ménagèrent un petit lit douillet de feuilles, de fleurs et de plumes qu’elles trouvèrent je ne sais où. Puis elles allèrent se coucher dans de petites nacelles que je n’avais pas vues, pas plus grandes que des coquilles de noix, suspendues aux branches des quatre arbres du lit de la Dame, de sorte que le ciel de son lit était constellé de leur douce lumière. Seule Cléia resta avec moi, s’entortillant dans ma barbe pour y faire son nid.
Avant de m’endormir, je repassai, heureux, les événements de cette riche journée. La dernière chose que je vis, derrière mes paupières fatiguées, ce furent les lucioles s’éteindre une à une au fur et à mesure que les fées-fleurs s’endormaient.

Tiens… On gratte à ma porte, on dirait… C’est mon ami le chat, qui vient me rendre visite ! Entre, Pétrus, j’ai gardé une tranche de jambon tout frais pour toi, viens t’installer au coin du feu ! J’ai beaucoup d’amis et nombre d’entre eux sont des animaux. Il n’y a bien que ce malin petit écureuil qui me réveille le matin en jetant des noisettes contre ma fenêtre pour me rendre grincheux ! Je vous raconterais mes adieux à la Dame des Bois plus tard, si vous le permettez… Je reçois Maître Chat qui mérite les faveurs et tous les honneurs de son hôte ! A bientôt !


Commentaires :
1. Le mardi 2 mai 2006 à 09:42, par Véro43
 
magnifique texte. J'adore.
2. Le mardi 2 mai 2006 à 15:10, par cocotte
 
Magnifique Solieldoctobre. Vivement la suite.
3. Le mardi 2 mai 2006 à 17:46, par vava95
 
De Plus en Plus long!!!!!
4. Le mardi 2 mai 2006 à 17:56, par pascal92
 
Encore mieux que les autres!! Continue!
5. Le mardi 2 mai 2006 à 20:16, par Selkies
 
moi aussi c'est celle que je préfère.Avec le petit clin d'oeil à Pétrus que l'on aimerait retrouver aussi!
6. Le mercredi 3 mai 2006 à 18:05, par Siffreine
 

que va-t'il se passer maintenant?....vite vite on veux savoir!!! Il est vrai que Pétrus est le roi des chats et Il commence à nous manquer! je sais maintenant ou il passe ses vavances!......
7. Le mercredi 3 mai 2006 à 21:36, par Milorenne
 
Très beau ce texte. Pétrus tu peux aussi me rendre visite, j'ai plein de jambon chez moi...
8. Le samedi 6 mai 2006 à 10:53, par mino
 
Oh comme j'aurais aimé écrire ce texte ! c'est simple, j'ai fait comme Lullaby, je n'ai pas pu lever les yeux de ce texte tant que je ne l'ai pas eu fini !!!!! quel bonheur ! Merci Soleil, comme tu portes bien ton pseudo !!!!!

 
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