« Avoir un nom à coucher dehors »
Avoir un nom très difficile à prononcer et/ou à retenir.
Aujourd'hui, que vous vous appeliez Andreszjw Kraszwieskichigawa ou Hildegarde von Geschwätzschwarzwaldzahnartz, on vous accepte à l'hôtel sans aucune difficulté.
Mais autrefois, au Moyen Âge et bien après, en ces temps reculés où les sirènes des patrouilles de police ne résonnaient pas encore, où il était impossible de mettre deux litres de super dans sa mobylette (à condition d'en avoir inventée une) et où les brigands troussaient la gueuse et détroussaient le gueux, les aubergistes étaient d'un naturel extrêmement méfiant.
Une fois la nuit tombée, pour se faire admettre dans une auberge, il fallait montrer patte blanche, c'est-à-dire d'abord énoncer son patronyme. Et celui qui n'avait pas un nom très 'chrétien' avait de fortes chances de se voir éconduire et de devoir passer son chemin ou coucher à l'écurie. (Ensuite, une fois admis, la tenue vestimentaire et la noblesse du nom avaient leur importance pour l'affectation des plus belles ou plus inconfortables chambres)
Quant on sait que les auberges étaient nettement moins répandues que les hôtels ou motels aujourd'hui et qu'il y avait de très faibles probabilités de pouvoir se faire prendre en stop pour tenter de se faire accepter au suivant, celui ayant un nom à coucher dehors avait intérêt à avoir de quoi bien se couvrir pour passer la nuit. www.expressio.fr
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