Ce matin lorsque j’ai ouvert ma radio, une nouvelle m’a attristée, Raymond Devos est décédé. Ce maître mot, ce mot de maître, celui que j’ai toujours admiré. Monsieur Devos, ce grand Monsieur de la langue Française. Celui qui jouait avec les mots comme d’autres jouent avec des ballons.
Il jonglait avec poésie, respect des autres, jamais de vulgarité. Il ne se moquait pas, il regardait le monde avec ses inepties, ses contre façons, ces contre-temps, ces contrepétries. Il avait un grand respect de son public, il savait jouer de presque tous les instruments, mal disait il….
Il « démontait la mer » mais c’était pour mieux la remonter, ses « sens interdits » avaient un sens, celui de démontrer l’absurdité parfois de ce monde. Il parlait avec son chien… il regardait le monde avec des yeux d’enfant.
Il a eu la décence de partir avec douceur dans l’essence des mots, celui qui avait le sens des mots, jamais à cours de carburant, pas besoin d’essence pour trouver dans quel sens il devait se diriger.
Vous me faisiez rire Monsieur Devos, , rire de nos absurdités, rire de nos bêtises. Vous me faisiez pleurer Monsieur Devos par votre poésie, votre douceur. Vous me faisiez réfléchir Monsieur Devos par la profondeur de vos pensées. Ce regard, cette acuité sur la vie.
Vous étiez un Maître et vous le serez toujours…. Car aujourd’hui, il faut chercher qui peut vous remplacer ? mais êtes remplaçable ? En tout cas dans mon cœur, vous serez toujours Unique.
|