boire/ouvrir une bouteille de champagne pour fêter un joyeux évènement.
Voilà encore une expression qui a brisé de nombreux ménages ou des amitiés vieilles de trente ans, chacun tenant à 'sa' vérité lorsqu'il s'agissait de savoir s'il fallait dire sabler ou sabrer le champagne.
La vérité m'oblige à dire que c'est le candidat qui a choisi sabler qui aura le droit de revenir en deuxième semaine, tout en ne niant pas à l'autre participant qu'il est tout-à-fait possible de sabrer le champagne avant de le sabler.
Pour évacuer le mauvais choix, disons que sabrer le champagne, c'est tout simplement en faire sauter le goulot avec un sabre ou un gros couteau (les plus habiles se contenteront, avec l'objet tranchant, de faire à la fois sauter les fils métalliques qui maintiennent le bouchon et entraîner ce dernier avec). Ce qui est probablement un reste d'anciennes débauches militaires, est à la fois un bon moyen de perdre beaucoup de ce précieux liquide (qui jaillit de la bouteille ainsi martyrisée) et de se blesser avec des bords de bouteille coupants ou des morceaux de verre dans les flûtes.
Maintenant que la vérité est rétablie, pourquoi 'sable'-t-on cet alcool à bulles ?
Cela date du 18e siècle. A cette époque, sabler, c'était "boire d'un trait" un liquide, principalement alcoolisé. Ce n'est qu'au début du siècle dernier que ce verbe n'a plus été utilisé qu'avec la boisson festive. L'origine de ce 'sablage' d'une boisson viendrait (selon Furetière) d'une comparaison avec le fondeur qui, au 17e siècle, faisait couler très rapidement son métal en fusion dans un moule à base de sable fin, comme le buveur fait couler sa boisson au fond de son gosier.
Et surtout, à la prochaine occasion, n'oubliez pas de sabler le champagne avec modération. Tout en gardant à l'esprit que même la modération doit être pratiquée avec modération. www.expressio.fr
SABLONS TOUS ENSEMBLE LE CHAMPAGNE POUR LA VENUE DU NIVEAU 3
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