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J’assiste impuissante Au suicide lent et impérieux D’un arbre sans racines
Il se les est sectionnées tout seul Et sans ancrage, il dérivent dorénavant Dans une atmosphère moite qui suinte Une morbidité âcre et puante
De ses ramures éthérées Il caresse les nuages rêvés Qui ne tarderont pas à lui décharger Leur meurtrière salve électrique
Hors du temps, hors de l’espace L’arbre voit ses fleurs se faner Avant d’avoir pu éclore Il lutte contre des vents contraires Et se cambre sous des pluies froides
Les branches crispées vers ses chimères Il ne veut plus regarder en bas Vers sa mère nourricière et son berceau de terre
Agacé par les voix hier familières Il ne leur répond que par une lointain écho Et couvre d’une écorce chaque jour plus épaisse Le bois tendre de sa prime jeunesse
L’arbre dérivera-t-il encore longtemps Avant de s’immobiliser, foudroyé Ou arrivera-t-il à cadenasser sa folie
Vaisseau fantôme végétal Empêtré dans une course folle Étourdi par les rotations de la terre A contre-temps des heures creuses A contre-courant des vagues raisons .
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Commentaires : |
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1. Le vendredi 10 novembre 2006 à 10:32, par Véro43
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Comme cet arbre me ressemble actuellement.
C'est triste mais très beau. Bravo milorène |
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2. Le vendredi 10 novembre 2006 à 11:20, par sahha
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véro l'arbre parfois fait des rejets et il ne s'amarre que plus vigoureusement !Bravo à milorenne. |
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3. Le vendredi 10 novembre 2006 à 12:45, par rata
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ah celui-là je l'aime bien comme poème!!! |
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4. Le vendredi 10 novembre 2006 à 17:54, par Siffreine
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Moi aussi je l'aime bien! accroches- toi véro........Il y a toujour un endroit plus solide... |
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5. Le dimanche 12 novembre 2006 à 09:32, par Soleildusud
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C'est trop triste pour mon état d'esprit de ce matin! |
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6. Le dimanche 12 novembre 2006 à 16:06, par yannou38
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il est tip top |
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