Après les dernières péripéties, j’ai décidé de rester tranquille sur mon tabouret favori. Allonger auprès de la cheminée à rêver voilà mon sport préféré et unique. Je m’endors béatement. Ma tranquillité est de courte durée, Jaldane a décidé d’entreprendre le grand nettoyage du salon. Il faut dire qu’avec les travaux du jardin et les feuilles celui-ci est souvent en chantier. Seulement pour ce faire, Jaldane sort le « gros dragon » qui hurle et souffle très fort, cela doit être la maman du « petit dragon » qui crache et souffle quand on me sèche. Je n’aime pas le « petit dragon » mais je n’en ai pas peur, tandis que le « gros dragon » avec sa longue queue me terrifie. Au son, je sursaute violemment et essaie de fuir ce monstre qui curieusement est monté sur roulettes et non sur des pattes comme tout le monde. Volga est campée dans le couloir et m’interdit toute retraite, elle adore me courser et je ne suis pas disposé à jouer. J’amorce un virage vers la gauche, mais là se trouve Uranie qui s’est donnée le mot avec Volga, elle désire également partager ses moments de folies avec moi. Non ! J’ai trop peur, le dragon à roulettes s’avance dangereusement vers moi. Allons soyons courageux, faisons face, je me retourne crache et feule bruyamment ce qui fait rire Jaldane. Le « gros dragon » n’est pas du tout intimidé et même lève la tête vers moi … au secours !!! Là j’essaie de le contourner, mais je heurte une petite table sur laquelle Jaldane vient d’acheter une nouvelle fois, une lampe, qui bien sûr s’écrase au sol et m’envoie des éclats de porcelaine. Jaldane n’est pas contente du tout…. Elle me dit que je suis une rente à moi tout seul. L’incident au moins à permis au « gros dragon » de se taire et de se coucher pendant que Jaldane ramasse les morceaux de la lampe. Ce moment de répit me permet de monter les escaliers à toute vitesse pour aller me cacher au premier étage, c’est évidemment le moment que choisi mon maître pour descendre et me heurte de plein fouet, dans une mimique comique, il gesticule des bras, mais fini par descendre l’escalier sur les fesses.
Jaldane regarde son mari ahurie « mais enfin ce n’est pas le moment de faire le clown avec Petrus » « Je ne fais pas le clown, c’est ton Adooorable chat qui vient de me faire tomber, j’aurai pu me rompre le cou ». La retraite coupée, j’ai été obligé de redescendre et je suis toujours coincé entre le « gros dragon », Volga, Uranie, mon maître et Jaldane. Je ne sais pas maintenant de qui j’ai le plus peur, de mon maître qui a décidé de me faire payer très cher sa voltige, ou bien le « gros dragon » qui s’est remis en marche.
Eurêka, le couloir est libre, je fonce mais la femme de ménage qui s’active avec son balai et son seau d’eau est tellement surprise par mon arrivée, qu’elle lâche le seau et le balai. Le seau se répand au sol dans une jolie mare et moi je reçois le balai sur le dos. Je miaule de douleur et de rage. De plus, je suis obligé de marcher dans l’eau ce que je déteste. Je suis endolori, j’ai peur, j’essaie d’échapper à mon maître qui se masse le coccyx et cherche à m’attraper. Je fais demi-tour, suivi de mon maître qui a pataugé allégrement lui aussi dans l’eau au grand désespoir de Jaldane qui ne sait plus où donner de la tête, entre le « gros dragon », la lampe, les pas au sol et moi qui tourne dans tous les sens… Volga et Uranie se sont mises à aboyer, la femme de ménage rouspète qu’elle doit tout recommencer. Jaldane demande à mon maître d’arrêter de courir, à la femme de ménage de cesser de rouspéter, et aux chiens de se taire. Quant à moi dit elle, je ne perds rien pour attendre.
Et dire que je voulais faire une sieste tranquille.
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