Ce matin je suis fort intrigué, plein d’amis de mon maître sont arrivés avec des pelles, des brouettes, des gants de travail. Ils ont bu un café dans la cuisine et ont bien ri. Jaldane était aussi toute contente.
Petrus me dit elle ne reste pas ici, tu gênes.
Je gêne et bien voilà maintenant qu’elle a des amis, JE GENE, j’en suis tout malheureux, puisque c’est ainsi la porte sur la jardin étant restée ouverte, je m’échappe. Au moins dans le jardin, je batifole, je cours après les oiseaux, renifle les fleurs et m’amuse avec les feuilles.
Les amis de mes maîtres sont sortis eux aussi dans le jardin et un énorme mais alors énorme camion est arrivé dans la cour en déversant sur le sol une montagne immense de terre bien noire.C’est génial cette montagne, elle sent bon. J’entends mon maître dire que c’est du compost bio afin de planter la pelouse au printemps. Cela sent tellement bon, je décide d’aller « gratouiller » la terre. Il n’y a rien de tel que la terre pour des toilettes personnelles. J’adore la terre et celle-ci sent tellement bon. Je m’approche, gratte un peu, commence à vouloir me poser, mais à ce moment là, le camion revient et avant que j’aie pu m’échapper, une tonne de terre me tombe sur la tête. J’en suis tout étourdi.J’étouffe, j’en ai plein les yeux, les oreilles, le nez, je vais mourir… c’est sûr. Des bruits étouffés m’arrivent et j’entends vaguement Jaldane crier, vite, vite les pelles, sortez le de là ! Au bout d’un moment qui me semble une éternité, je me sens soulevé. Jaldane me débouche, le nez, me fait cracher et me secoue pour retirer tout le compost collé sur mon dos.
Mon pauvre Petrus dit elle, mon pauvre Petrus, quelle idée d’aller sous le camion !!! tu aurais pu mourir étouffé.
Malheureusement pour toi, Petrus, il va falloir passer sous la douche, j’en suis désolée mais pas moyen de faire autrement. A ce moment là, un e grosse pluie tombe sur nous et tout le monde se met aux abris.
Pendant que Jaldane me douche et me sèche, les amis de mon maître se réconfortent avec un nouveau café en attendant que la pluie cesse de tomber violemment. Jaldane sort de la salle de bains et pousse des cris dont elle seule à le secret, les chiennes sont allées, elles aussi dans le compost mouillé et le salon, la cuisine, le couloir, les tapis sont noirs, plein de pattes des chiennes. Pour une fois ce n’est pas moi qu’on a menacé d’en faire du pâté chinois. Elles ont eu droit également à la douche et au dragon qui crache et qui fume.
Pour une fois il y a une justice dans cette maison.
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