Surtout ne manger jamais ces "trucs" là !!!!

Je ne me suis pas encore remis de mon cauchemar et j’hésite d’aller dormir près de la cheminée.
Toutefois, ici, il fait très froid, la campagne est toute gelée et je n’ai guère envie d’aller batifoler dans le jardin.
Mon maître a mis plein de graines pour les oiseaux ainsi que des boules de graisse. Il y a une multitude d’oiseaux qui viennent se percher sur le rebord de la fenêtre et viennent me narguer.

Cela m’agace prodigieusement, en plus, les boules mises à leur disposition ont l’air tout à fait délicieuses. Mon maître ne lésine pas sur la quantité, alors que moi, je n’ai eu que quelques tranches de jambon. Une bande de chardonnerets se battent pour accéder à la mangeoire, il y a aussi des bouvreuils, des rouges-gorges, des verdiers, des merles, des mésanges bleues et d’autres oiseaux dont je ne connais pas le nom.

Mon maître ouvre la porte, le nez rouge, il se frotte les mains en disant « mon Dieu ! Quel froid », un moment d’inattention de sa part, j’arrive à me faufiler entre ses jambes et coure dans le jardin. Un froid vif me saisi mais grâce à mon fourrure qui est redevenue très dense, je n’ai pas si froid que cela.

Je m’approche des mangeoires et surtout des boules de graisse qui m’intriguent. Les oiseaux sont tous partis à mon approche. Aujourd’hui, ils ne m’intéressent pas. Je veux goûter à leur nourriture dont ils ont l’air de se délecter. Seulement mon maître a mis les perchoirs hauts afin que je ne puisse attraper les oiseaux qui se perchent dessus.
J’aperçois dans le coin de la maison, une cuve sous la gouttière où mon maître récupère l’eau de pluie, en sautant sur le rebord, je devrais d’un bond pouvoir accéder au bout de planche sur laquelle est posée une boule.

Première opération réussie, j’arrive en grand équilibriste que je suis à sauter sur le rebord de cette cuve, deuxième élan et j’atterris sur la planche. Les oiseaux piaillent ne n’ont pas l’air décidé à me laisser déguster leur victuaille. Je n’en ai cure, j’avance la patte afin de toucher cette boule qui roule légèrement. Allez courage, je croque……. C’est affreux, c’est vraiment affreux, la boule s’est littéralement collée à mon palais et une espèce de filet vert s’est pris entre mes dents. Les oiseaux en profitent pour se rapprocher et me piquer la tête. J’essaie avec la patte de retirer cet agglomérat dans ma bouche. Je crache, je feule, et je me débats tellement que je finis par me déséquilibrer. Une petite chute directe dans la cuve d’eau dont la pellicule de glace se rompt sous mon poids.

J’ai beau essayer de sortir de celle-ci, je n’arrive pas à attraper le bord. Je vais mourir noyé et glacé un beau jour. A ce moment là Jaldane sort de la maison et entend mes miaulements désespérés.
Elle s’approche de la cuve et pousse un cri d’horreur « Petrus mais que fais tu dans la cuve, tu apprends à nager maintenant ! » Elle me sort et grimace, je suis gelé. Elle m’emmène rapidement dans la maison et chose que je ne comprendrais jamais chez les humains, elle me douche, certes avec de l’eau chaude, mais pourquoi deux fois de l’eau …..

Un bon coup du dragon qui crache et souffle un air brûlant et me voici tout beau, tout neuf. Enfin tout beau, c’est beaucoup dire, car j’ai toujours dans les dents, cette affreuse boule de graisse qui colle et me rentre dans les dents. .franchement, les oiseaux comment peuvent ils manger une chose pareille !!!!

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