LE NOUVEL AN CHINOIS (nian xin hao) bonne année en Chinois prononcer nienne sin rao)
Nous voici entrés dans l’année du Chien.
Le nouvel an Chinois dans l’ancienne Chine mais ils restent encore très présent maintenant était célébré le 11ème jour du 11ème mois chinois (j’expliquerai dans un autre article comment fonctionne le calendrier Chinois)
Les paysans célébraient surtout le solstice d’hiver. Elle ouvrait la période des vingt-quatre « jie ji » (divisions solaires de l’année/jour dans le calendrier agricole). En effet, à compter de cette date les jours rallongent. Les enfants remplissaient chaque jour un cercle dans le temps de la journée ou bien en noircissaient d’un trait une sentence, chacun avait neuf traits, ceci en attenant la venue du printemps.
Sous la dynastie des Zhou (1122 avec JC – 256 ap. JC) le solstice d’hiver, la nouvelle lune s’appelait « le petit no ». Ce jour était destiné à accomplir les rites du ciel. Il devient populaire et l’on vénère le ciel et les ancêtres. Les Chinois offraient de la viande de porc qui était bouillie jusqu'à qu’elle devienne « xia » ce qui veut dire petit en chinois,, de boulettes de riz étaient farcie et cette préparation étaient consommées par la famille. Des offrandes sans viande étaient offertes aux divinités. La maison était nettoyée après les offrandes afin d’éloigner les malheurs. Il existait un autre rite peu pratiqué maintenant qui consistait à manger des haricots rouges. Cette pratique remonte à la dynastie des Zhou, époque pendant laquelle beaucoup d’enfants mouraient durant la nuit du solstice et se transformaient en fantôme. Les fantômes d’enfants craignaient les haricots rouges, alors la famille mangeaient des haricots afin d’éloigner les mauvais esprits et les maladies.
LA FETE LARI (14 ème jour du 11ème mois lunaire)
Afin de remercier les ancêtres et les cinq dieux tutélaires, appelés également les dieux de la porte, de l’auvent, du puits, de l’âtre, du foyer, des fenêtres), un sacrifice était célébré trois jours après le solstice d’hiver. Cette fête remonte à la plus haute antiquité. Elle fut ensuite fixée au huitième jours de l’année lunaire mais est tombée en désuétude de nos jours. Elle est simplement célébrée par la consommation d’une bouillie Labzhou constituée de pois, fèves, haricots, soja, des jujubes et des châtaignes et offert aux Dieux et ancêtres.
LA PERIODE DE LA PREPARATION DE LA FETE DU NOUVEL AN
Le 23ème jour du douzième mois s’ouvre la période de la préparation du nouvel an. Une légende raconte que le dieu du foyer Zaojun ou encore nommé le dieu du fourneau, remonte au ciel afin d’effectuer son rapport annuel à l’empereur Céleste sur la conduite de chaque humaine.
Pour l’amadouer, on lui sert des plats et du vin. Les sucreries sont censées lui coller la bouche afin qu’il ne parle pas trop. L’opium lui était également servi afin qu’il dorme et qu’il oublie toutes les mauvaises actions dont il aurait pu être le témoin et de ce fait raconter à l’Empereur céleste. On déposait également de l’eau, de l’herbe et du grain pour son cheval. L’effigie du cheval était découpé dans du papier, ensuite, on brûlait la propre effigie de Zaojun qui était soit imprimée sur du papier soit sur des tablettes en bois. Le tout était accompagné de pétards afin d’éloigner les mauvais esprits.
LE 24èm JOUR DU 12ème MOIS LUNAIRE.
Le lendemain de l’offrande à Zojun, tous les dieux de la maison, du bâtiment, du puits, des pièces doivent à leur tour être représentés, les palanquins et chevaux jusquiame faux papier monnaie afin qu’ils ne manquent de rien durant leur voyage. Ils sont reconduit très tôt le matin, de préférence un jour de vent afin de faciliter leur départ, toujours accompagnés de pétards. La famille profite de leur départ pour ranger, et nettoyer la maison.
LE DERNIER JOUR DE L’ANNEE LUNAIRE : Chuxi
La veille du nouvel an, tout est fait pour que l’année commence sous de bons auspices.
Le rituel du Cinian (qui peut vouloir dire prendre congé de l’année ?)
On rend hommage aux ancêtres par des prières. Sur l’autel des ancêtres, on brûle de l’encens, des gâteaux. L’après-midi est consacré aux amis pour leur souhaiter une bonne année et les préparatifs du nouvel an commencent.
Les commerçants font leurs comptes, car il n’est pas bon de commencer l’année avec des dettes. Auparavant, les Chinois utilisaient des fleurs de pêcher au dessus des portes afin de chasser les mauvais esprits. C’était également un porte bonheur Les taoïstes les utilisaient plutôt pour chasser les mauvais esprits et les démons. Maintenant, ils sont remplacés par les dieux de la porte « men shen » en guise de protection et des inscriptions sur le papier. Les dieux de portes sont souvent très colorés, ils portent une armure et ont dans leurs mains une sabre et une lance. Leurs images sont découpées dans du papier ou des plaquettes de bois et mis sur la façade des portes afin de protéger la maison des « mauvais esprits ».
Les Taofus sont des talismans en bois de pêcher que l’on accroche de chaque côté de la porte et qui ont la me^me fonction protectrice que les dieux des portes. Les inscriptions sont généralement de chaque côté de la porte d’entrée de la maison mais elles peuvent être suspendues sur les murs de la pièce principale. Les caractères sont calligraphiés sur fond rouge – couleur du bonheur – mais également destinés à chasser les mauvais esprits qui détestent cette couleur. Si la famille a subi un deuil durant l’année, la banderole est fabriquée sur une bande de papier vierge de couleur blanche. Les formules les plus fréquentes sont bien sûr comme en occident, la richesse, la paix, l’amour et la vertu et surtout une longue vie. (principe très important dans le Taoïsme). Une troisième banderole plus petit peut être aussi posée au-dessus de la porte « bon augure ». Dans la maison, la pièce principale est décorée, un autel est dressé en l’honneur des Dieux, une barque dans laquelle se retrouvent tous les dieux et les sages « Autel au ciel et à la terre ». Il reste en place toute l’année et durant la période de la fête du printemps et il n’est enlevé qu’à la fête des lanternes. Des fruits en pots (les mandarin représentent les lingots) on accroche au cyprès des pièces de monnaie, arbre censé attiré la fortune. Sur les murs sont accrochées des fleurs de prunus et des branches de pêcher.
Toute la journée et jusqu’au lendemain, pétards et tambours sont de la fête pour chasser les esprits malfaisants. Il est évident que l’on consomme les meilleurs mets. La viande séchée et salée figure en bonne place. La variété des plats se retrouve dans la tradition car les aliments symbolisent le bonheur, la chance, la réussite et toujours la longue vie. Les plats frits symbolisent la chance et les aliments ronds (boulettes, pâtisserie, fruits) la fortune.
Les Boazi (petits pains fourrés cuits à la vapeur) ou raviolis sont prisés et sont des spécialités chinoise. C’est une demi-lune qui représente des lingots d’argent de cinquante once, les consommer permet d’avoir la richesse (Zao Cai Jing Bao). Les petits raviolis sont manger au moment où l’on quitte l’année. A l’heure du rat (astrologie Chinoise entre autre) entre 23 h et 01 h du matin, c’est le moment où tous les esprits viennent sur terre. Des offrandes sont faites aux dieux et ancêtres. On dispose des « migong » sorte de bâtons en sucre surmontés d’une marque rouge. Il y a également des pommes « nianguas ». Les offrandes restent jusqu’à la fin de la fête et on brûle de l’encens.
A une heure du matin, l’image des dieux et ancêtres et Zaojun revient. Après le repas les parents donnent aux enfants des enveloppes avec de l’argent. Ensuite la famille se couche toute habillée et reprend à l’aube les rites.
Le premier jour du premier mois lunaire est appelé « Yan dan » C’est le début de l’année, en fait il y a trois débuts.
Hommage aux ancêtres : on procède au culte des ancêtres, on offre des tablettes en bois sur lesquelles sont inscrits le nom des défunts, on offre des gâteaux, des aliments sucrés et salés, du vin. On brûle de l’encens, des bougie en signe de reconnaissance pour leur bonté. A la fin de la cérémonie, les parents et enfants présentent leurs vœux, de l’aîné au plus jeune et reçoivent des enveloppes rouges.
Le rituel de Zuo Ke ‘ »faire l’invité » L’après-midi et les deux jours qui suivent la famille rend visite aux amis. Troisième jour du premier mois lunaire : le mariage des souris La tradition veut que l’on ne dérange pas les souris et me^me qu’on leur fasse des offrandes. Cette tradition vient d’une vieille légende.
Enfin, la fête des lanternes (15ème jour du premier mois lunaire)
Clôture de la période des festivités du nouvel an.
Le 15ème jour du premier mois, la lune entre dans sa première lunaison du printemps (la nuit de l’avènement du Nouvel an). Les Chinois célèbrent la lune en accrochant des lanternes multicolores à la tombée de la nuit. A l’origine, la fête était destinée aux astres et aux étoiles, offrande à l’unité suprême (Tai yi) et se déroulait au crépuscule.
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