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  LA COSMOLOGIE ET L'ANTROPOLOGIE
Par jaldane, le lundi 13 février 2006 à 11:25
Chine ancienne - Article N° 633 Lien, rss

RAPPEL DE PRINCIPES

COSMOLOGIE ET ANTROPOLOGIE




Le Tao est le substrat du yin-yang et des cinq éléments. C’est sous la dynastie des Han que ce système fut élaboré à partir d’éléments plus anciens.
La médecine chinoise et le taoïsme sont souvent confondus et ce sont dans ces domaines que ces théories ont été le plus utilisés avec l’astrologie chinoise.

L’Univers est en perpétuelle évolution (l’une de ses appellations est « les dix mille transformations ») il est en devenir à partir d’un matériau unique appelé « Souffle » (ou énergie) primordial (Yanqi). Ce souffle n’est constitué ni d’esprit, ni de matière.
Certains auteurs ont traduit Qi « le souffle » par « énergie matière » ce qui pourrait être légitime à compter du XI ème et XIIe siècles. Ils ont conclu au « matérialisme » des penseurs Chinois qui unaniment se mettent à la suite de Zhuang Zi. Ce Qi (souffle) au fondement du monde, or, si de nos jours, le mot « matérialisme » peut dire quelque chose où même l’essence du mot matière s’est atténuée, il faut savoir que ce mot ne veut absolument rien dire dans la Chine ancienne. On pourrait juste rapprocher celui-ci de « philosophie naturaliste » qui est en parfait harmonie avec tout le Taoïsme et toute la pensée chinoise.

Donc le Qi n’est ni matière, ni esprit, il est antérieur à la création du monde. Condensé, il est vie, dilué, il est potentiel indéfini, c’est là un concept qui remonte à Zuhang Zi et qui ensuite a été intégré dans la Chine classique jusqu’au néo confucianisme.
En fait on le représente comme une force qui anime, et met le monde en mouvement tournant, il se distribue, se répand, et anime l’espace, le temps tour à tour. En fait ce n’est pas une substance repérable en dehors des formes et leurs transformations qu’elle prend, les êtres, « instrument « qui le manifestent ne sont pas autre chose que lui sous une forme spéciale, et lorsqu’ils disparaissent, ils redeviennent Qi. Il ne reste pas derrière ces manifestations, elles sont une des aspects qu’il prend, qu’il est. Mais quand ces manifestations s’évanouissent, il passe à une autre forme. On a d’une part, l’énergie qui sans être extérieure est distincte des formes concrètes, en tant que source, c’est-à-dire potentiel indéfini et infini, et tant qu’elle demeure lorsque ces formes concrètes s’évanouissent, et, d’autre part, les formes que prend cette énergie qui ne sont rien d’autre qu’elle. Le Qi informe (Zao) et transforme (Hua) « toute chose, en une opération à double face (Zaohua équivaut en Chinois à notre « création » mais sans créateur.
Ce souffle s’est différencié par un souffle pur et léger, le Yang, est monté et a fait le Ciel, et un autre, opaque, lourd, le Yin, est descendu et a fait la Terre. Le Ciel est pur et mobile, la terre opaque et stable. Pur et mobile le Yang est le principe d’unicité (pur) d’identité, de continuité, donc de mouvement, et d’expansion. Opaque et stable, le Yin est en fait le contraire, c’est l’autre, le deux qui stoppe l’expansion, qui coupe, délimite, contraction et immobilité.
Le Yang commence tout individu, identité, il est l’un, un principe de continuité, il s’oppose et est le complément de l’autre qui le délimite. C’est pourquoi le Yin achève ou plutôt parachève.
L’Un ne peut se suffire à lui-même il a besoin du Deux pour le borner, et déterminer son contour. C’est pourquoi le Ciel (Yang) est expansif et est prioritaire (il s’est formé en premier) la Terre (Yin) opaque s’est formée après lui (bien qu’il ne peut être séparé, ils ont besoin l’un de l’autre)

Le monde est un cercle ou une sphère, il est partagé par deux axes

L’un – vertical qui est du nord au sud (placé en bas – en Chine c’est l’inverse de nous) – le nord en bas – le sud en haut.
A gauche le yang et à droite le Yin

L’autre axe est horizontal et délimite une moitié supérieure qui est Yang, la partie inférieure est Yin.

En fait la sphère est partagée en quatre parts, celui du sud-est est Yang,
Celui du Nord-ouest est Yin, les deux autres sont composés de Yin et de Yang,
Le quartier situé au nord-est est comme le nomment les Chinois, « celui du Yang dans le Yin » et le sud-ouest est celui « du Yin dans le Yang ».

Selon un autre découpage, les deux extrémités supérieur et inférieur, sont Yang pur (Ciel) et Yin pur (Terre) et délimitent une espèce d’entre d’eux où se situe le monde des Hommes constitué de l’union des Yin et Yang. De ce fait, il est évident que le Yin et le Yang ne peuvent pas être séparés, et qu’il n’y a pas de Yin sans Yang et de Yang sans Yin comme on a tendance parfois (obscurité et lumière, féminin et masculin,) quand ils sont à leur extrême, il ne peuvent que se transformer.
Comme le Qi ne se révèle que par les formes qu’il devient d’une manière passagère, le rythme et le principe des jeux du Yin et du Yang sont essentiels dans le taoïsme.

L’ambiguïté du divin et des dieux rend complexe la signification qui est donnée au yin et au yang, domaine de la lumière, le ciel est yang, et les dieux de même, et en tant qu’invisibles, ceux-ci appartiennent tout de même au Yin, qui est celui des enfers, de l a Terre et des morts, domaine où l’on accède au domaine du Ciel.
Cette ambiguïté est constante et aboutit à des contradictions apparentes, le Taoïste doit devenir Yin, caché dans ténèbre divine et « féminin » en tant que réceptif à l’influx du Ciel, mais aussi Yang, pure lumière. En fait, le Yin et le Yang ne peuvent exister sans l’autre, toutefois, le Yang à la précellence, c’est selon qu’on les place à l’horizontale comme deux pôles complémentaires dans la vie des humains ou bien verticale, le Yang est au-dessus du Yin, pour signifier le destin de l’homme à se dépasser.

Au yin et au yang, s’ajoute les cinq agents, et/ou éléments et/ou mouvements,
Bois, Feu, Terre, Métal, eau qui sont des repères de classification spatio-temporels qui préside à une organisation du monde en cinq constellations, cinq groupes dont chacun est défini par des équivalences présidées par l’un des cinq mouvements.
Le bois, le Feu, le Métal, l’eau partagent à leurs tours le monde en quatre secteurs, respectivement l’est-printemps (bois) le sud-été (Feu) l’Ouest-automne (Métal) et le nord-hiver (eau). La Terre, elle, est au centre, elle assume la cohésion du tout.
Elle régit sur la périphérie du cercle les cinq éléments, elle est le point de passage des Agents de Type Yang (bois et Feu) Yin (Métal et Eau) soit à la fin de chacun des secteurs, au lieu de passage de l’un à l’autre.
En fait, ce système se combine avec celui du Yin et du Yang, dans le fait que le Bois est dit « jeune Yang » et le Feu « grand Yang » ainsi de suite.

Le Yin et le Yang, sont des principes dynamiques (des souffles) chacun leur tour, selon la ronde des saisons ou la course du soleil en son lieu et temps, active son secteur.

Par exemple, au printemps et/ou à l’Est, tout se qui touche au Bois est très fort et actif, durant l’Eté tout se qui touche au Feu le deviendra à son tour, ainsi de suite.
En fait l’Univers est réglé par un équilibre qui change ou les formes différentes ne sont jamais égales, mais le dominent tour à tour en des hégémonies alternantes.
Cet équilibre se fait par une espèce de système d’alliances et d’antagonismes entre les cinq éléments et/ou mouvement et/ou Agents qui en fait un système auto correcteur « sur quoi s’appuie une confiance dans le cours normal de la nature qui s’exprime par une défiance envers l’interaction humaine où s’ancre le principe de la « non-intervention » (wuwei) Taoïste.

Ces indications permettent de classer les êtres un peu comme une tête de chapitre.
A partir de cette liste il y a des influences et des résonances, soit d’attractions, soit de contraires, selon le principe qui s’exprime par la loi « qui se ressemble s’attire ».
Ainsi on peut expliquer ou prévoir certaines actions et interactions, aussi bien dans l’espace comme dans le temps, horizontal (d’un point à l’autre du monde) et vertical (de la Terre au Ciel)
Les héritiers de Lao Zi (ce qui est repris plus tard dans la pensée chinoise) la scission fondatrice du dix mille être « par le Trois qui est la réunion des Deux sans laquelle aucune vie ne peut exister : du Un (L’Un suprême, le Taiyi, qui réside dans la Grande Ourse), elles passent, après la scission en Deux, au Trois qui donne la vie sur terre. De là, soit au Quatre (les quatre points cardinaux, les quatre trigrammes..) soit au Cinq (les cinq Agents) puis au Six (les quatres point de la rose des vent) au Neuf (8 + 1) achèvement des premiers nombres, totalité, neuf régions du monde), puis à des repères astro-calendériques : au Dix (dix signes cycliques) au Douze (douze signes calendériques) et au vingt-quatre ou vingt-huit (vingt-quatre souffles) de l’année, un par quinzaine, vingt-huit constellations zodiacales, et de là, à toutes sortes de multiples, en particulier de neuf et douze (par exemple trois cent soixante pour les trois cent soixante jours de l’année ».

Le panthéon suit le même modèle et prend racine dans ce schéma et le rôle du disciple ou du prête consiste alors à « descendre » du Un au multiple puis à y « remonter ».
En fait ce qui est le plus précieux, c’est l’Homme en tant qu’instance cosmique, il est le troisième terme (le trois) placé avec le Ciel et la Terre qui le protège et le supporte, l’enfante et le nourrit comme un père et une mère.
L’home est le médiateur, l’élément qui le sépare (en fait, c’est ainsi que fut fait le monde, un homme Ban Gu ou Lao Zi, en grandissant à partir d’un œuf, coupa le ciel et la Terre et les unit. Dans la Chine, l’Homme unique est l’Empereur, dans le taoïsme, le disciple doit devenir cet Homme unique et total par la méditation.
L’Univers est un Homme cosmique qui illustre les mythes de Lao Zi et de Ban Gu, dont le corps a fait et est l’Univers, l’Homme est un Univers en petit. Car tout être est composé de Yin et de Yang – Yang à l’extérieur, Yin à l’intérieur pour les hommes et inversement pour les femmes. Yang à gauche et en haut du corps et Yin en bas et à droite, et chacun de ses organes, internes ou externes, viscères, les six organes internes reliés au viscères, sept et neuf orifices, trois cent soixante articulations (pour les trois cent soixante jours de l’année) etc.
Son équilibre, développement suivent les mêmes règles que les Lois de l’Univers et obéissent aux me^mes règles qui sont celles du mouvement des heures et des saisons.
Ainsi, l’Homme mis en relation avec le Ciel et la Terre, ses cinq réceptacles (viscères) qui sont : foie, cœur, rate, poumons, reins, sont également gouvernés par les cinq éléments et sont ce que les planètes sont à au ciel (à la voûte céleste) et les cinq pics cardinaux de la Terre. De ce fait, l’Homme peut être relié au Ciel (ce qui le couvre) et à la Terre (ce qui supporte ses pieds)./

En fait l’Etre humain possède deux sortes d’âmes – les hun Yang, d’ordre céleste, et les po yin d’ordre terrestre. Ces âmes cherchent à quitter le corps pour retourner à leur origine, les âmes hun pour retourner au Ciel et les âmes po pour revenir à la Terre.
Ce sont des principes dynamiques qui écartèlent l’Homme vers le Haut et vers le Bas.
Il doit harmoniser, maintenir son corps, car l’Homme est source de vie, que ces deux âmes se séparent et c’est la mort.

Le corps humain est analogiquement comparé à un Etat, lequel est vu comme un tout organique dans la Tradition chinoise. En fait les Taoïstes expliquent de façon très précise, ordonnée, développée, cette façon d’organiser et donne à chaque organe une fonction de fonctionnaire dont le souverain est le Cœur – analogie au Prince.

Prochaine étape – le cercle et les cycles.


Commentaires :
1. Le lundi 13 février 2006 à 11:30, par jaldane
 
J'ai essayé de simplifier au maximum, mais la chose est un peu ardue, je vais vous laisser le temps pour digérer, la prochaine étape sera plus courte rendez-vous dans deux jours. Bonne lecture - et merci de vos commentaires
2. Le lundi 13 février 2006 à 16:59, par Siffreine
 

HOUF....... CE SERA DUR ! MAIS ON Y ARRIVERA QUAND MÊME.............................
3. Le mardi 14 février 2006 à 08:18, par Milorenne
 
c'est toujours aussi interressant,j'ai découpé ce texte en deux,j'y vais par morceaux .merci
4. Le mardi 14 février 2006 à 12:56, par Selkies
 
milorenne=selkies=sahha.
5. Le mercredi 15 février 2006 à 14:53, par Anouchka
 
Merci vraiment, ton topo donne de nouveaux éclairages sur le yin et le yang et sur commeny peut-être arriver à une sorte "d'équilibre-instable" au milieu de cette mouvance.

 
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