Roses, roses, joyaux vivants de l'infini
bouches, seins,vagues âmes parfumées
larmes, baisers! grains et pollen de lune,
ô doux lotus sur les étangs de l'âme,
je vous salue, étoiles solennelles!
.../...
Fleur éternelle appelant le soupir.
Fleur grandiose, divine, entêtante,
fleur du fauneet des vierges chrétiennes
fleur de Vénus furieuse et tonnante,
fleur mariale, céleste et apaisante,
fleur qui est vie et fontaine azurée
du jeune amour plein de brillant
donr ton calice épure l'impatience.
Que serait notre vie sans roses!
Un sentier sans rythme ni sang,
un abîme sans nuit ni jour.
Elles donnent à l'âme ses ailes.
Sans roses, l'âme mourrait,
sans étoiles, sans foi, sans les claires
illusions que l'âme chérissait.
Elles sont un refuge à plus d'un coeur blessé,
elles sont des étoiles qui sentent l'amour,
elles sont des silences échappés lentement
au poète éternel, nocturne et rêveur.
Formées par l'air, le ciel et la lumière,
en naissant elles imitèrent
la forme et la couleur de notre coeur.
Elles sont femmes entre toutes les fleurs,
le "saint des saints " du Poème éternel,
néaporis grandioses de toute pensée,
ciboires de parfums où le vent bleu vient boire,
chromatiques essaims, perles du sentiment,
ornements de la lyure et poètes muets,
amantes embaumées des tendres rossignols.
c'est un poème de Federico Garcia Lorca
il n'est pas en entier si vous voulez la suite dites le.
|
