vous êtes éternelles, magnifiques et tristes, comme un soir silencieux d'octobre qui va s'éteindre, mélancolique et vague, sous le voile de la nuit d'automne. Etant comme vous l'êtes, la poésie vous renfermez l'automne, les soirs, les chagrins, la mélancolie, la tristesse, l'amour fatal, le crépuscule gris d'agonie... Vous êtes tristes : la poésie arrose vos rosiers. Saintes roses, divines et diverses, espoirs, désirs, passions, je me confie à vous, mes amies. Donnez moi un calice, vide et mort, j'y verserai au fond, fané, désert, mon coeur fatal. Je vous salue, ô roses, étoiles solennelles! Roses pleines de grâce et d'amour, le ciel et la terre vous appartiennent. Bénis seront les maîtres qui proclameront la voix de ta fleur. Béni sera le beau fruit de ton bel évangile solennel, béni, ton parfum éternel, bénie ta pâle blancheur. Solitaires, divines et graves, sanglotez, car vous êtes fleurs de l'amour, sanglotez pour les enfants qui vous coupent, sanglotez pour être âme et fleur, sanglotez pour les mauvais poètes qui ne vous peuvent chanter avec douleur, sanglotez pour la lune qui vous aime, sanglotez pour les coeurs dans l'ombre qui vous écoutent en silence, et sanglotez aussi pour mon amour. O charnels encensoirs de l'âme, romances d'un Chopin des parfums, sanglotez pour les baisers secres dont ma bouche vous couvrit. Sanglotez pour la brume funèbre où saigne mon grand coeur. Et quand s'éteindra mon étoile et que mes yeux se fermeront au jour soyez mon blanc et sévère linceul, romances d'un Chopin des parfums. Cachez moi dans un val tranquille, et jusqu'au jour de ma résurrection, puisez avec vos racines l'amertume de mon coeur.
Roses, roses divines et belles, sanglotez car vous êtes fleurs de l'amour.
Voilà c'est la suite du poème de Federico j'espère qu'il vous a plu, comme dit Siffreine par ces temps un peu de poésie égaillera nos vies
|