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Je noie en tes deux yeux mon âme tout entière Et l'élan fou de cette âme éperdue, Pour que, plongée en leur douceur et leur prière, Plus claire et mieux trempée, elle me soit rendue.
S'unir pour épurer son être Comme deux vitraux d'or en une même abside Croisent leurs feux différemment lucides Et se pénètrent !
Je suis parfois si lourd, si las, D'être celui qui ne sait pas Etre parfait, comme il le veut ! Mon coeur se bat contre ses voeux, Mon coeur dont les plantes mauvaises, Entre des rocs d'entêtements, Dressent, sournoisement, Leurs fleurs d'encre ou de braise ; Mon coeur si faux, si vrai, selon les jours, Mon coeur contradictoire, Mon coeur exagéré toujours De joie immense ou de crainte attentatoire.
André Chénier
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Commentaires : |
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1. Le mardi 9 janvier 2007 à 18:52, par soleildoctobre
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Ah la la, un bien superbe poème! |
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2. Le mardi 9 janvier 2007 à 19:16, par Siffreine
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3. Le mardi 9 janvier 2007 à 19:35, par pompom
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c'est beau, merci rata |
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4. Le mardi 9 janvier 2007 à 20:10, par shirine
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rata, c'est super. je connaissais pas André Chénier, je vais faire une recherche pour lire d'autres poèmes de lui. |
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5. Le mercredi 10 janvier 2007 à 11:31, par sahha
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Comme un dernier rayon, comme un dernier zéphi[re] / Animent la fin d'un beau jour,/ Au pied de l'échafaud, j'essaye encor ma lyre./ Peut-être est-ce bientôt mon tour.... » André Chénier (Extrait des Iambes).Destin tragique comme la Marguerite de Milorenne! |
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6. Le mercredi 10 janvier 2007 à 23:05, par soleildoctobre
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J'en connaissais un très beau sur la mer de Chénier, je l'avais collé dans mon classeur de français, en Terminale... |
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