« Non ! Non ! Non ! Ca ne peut plus durer » ! s’écria Lechy. Sur ce il s’effondra. Des larmes chaudes coulaient de ses grands yeux ronds sans cils ni sourcils. Il se rappela les bons moments passés avec son ami de toujours, Doubynia, et s’endormit en rêvant : En des temps pas si lointains Lechy, gardien de la forêt, et Doubynia, travaillaient durs mais en harmonie. Doubynia arrachait les arbres malades, Lechy replantait dans une biodiversité tout à fait remarquable. Et les premiers hommes arrivèrent. Sans la forêt ils ne pouvaient survivre. En effet la forêt leur apportait le bois pour construire leur isba, faire du feu, des charrettes et même se faire des sabots, et ils faisaient la cueillette pour leurs plats et leurs potions médicinales. Au fil du temps les hommes devinrent de plus en plus avides de richesses, et soudoyèrent Doubynia. Doubynia n’étant pas très intelligent mais très gourmand les hommes n’eurent pas grand peine à le faire travailler pour eux. C’est ainsi que Doubynia arracha de plus en plus les arbres, n’importe comment, n’importe où, et tout cela pour un peu de crème ou de gogel mogel. L’argent et le métal il le prenait aussi, mais ne savait pas vraiment à quoi ca pouvait servir, peut-être à avoir de cette si bonne crème plus tard. Au réveil, Lechy, ses yeux encore rouges et gonflés, se mit à réfLechyr. « Si les hommes sont si avides de richesses, si Doubynia est si gourmand, ma belle forêt sera bientôt saccagée, et les animaux n’auront plus d’abris sûrs ! C’est décidé, il faut punir les hommes ! » Alors Lechy décida de dépouiller les hommes avides et perfides de toutes leurs richesses. N’ayant plus rien à offrir à Doubynia, celui-ci retravaillerait en harmonie avec lui, puisqu’il est si goulu et si stupide. Et c’est ce qui arriva. Lechy, avec la crème, la potion, le gogel mogel et le pain commença à nourrir Doubynia. Evidemment il en profitait aussi, ainsi que sa petite famille et les animaux trop vieux ou malades. Il fit des pièces de monnaie avec le fer, mit l’argent dans des coffres, et les cacha dans la forêt : « Ces trésors, j’en ai que faire ! C’est la forêt mon véritable trésor ! J’espère seulement que cela aura servi de leçon aux humains! D’ailleurs ils pourront les chercher, mais seulement ceux qui les trouvent sont ceux qui l’auront mérité, et ceux-là ne prendront, même avec l’aide de mon ami Doubynia, que ce qu’ils ont réellement besoin »
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