jamais tranquille

J’ai mangé trop de croquettes et depuis plusieurs jours je reste allongé sur mon coussin avec un vague mal au cœur . Je n’ai pas envie de bouger et mon maître me taquine en me disant « tiens deux de tension » est fatigué. Il ne fait rien ce chat, comme d’habitude il ne mérite pas la nourriture que je lui donne.

Même ses taquineries me laissent indifférent, non je suis trop repus et puis ces derniers temps, il paraît que j’ai provoqué pas mal de bêtises alors je préfère rester tranquille car le dernier cauchemar que j’ai fait, me terrorise « transformer en pâté » non merci !

Seulement je suis un chat qui doit avoir un karma difficile… La femme de ménage arrive et je la vois sortir, ses balais, son seau, et toute une batterie de produits qui me laissent toujours perplexe. Aujourd’hui, elle a décidé de laver les vitres et évidemment je gêne….
« Allez ouste Petrus pousse toi, je dois laver les carreaux de ta fenêtre où tu es ». Pas moyen d’être tranquille dans cette maison, je saute à terre de mauvaise humeur. Auparavant, elle avait lavé le sol et cirer les meubles. J’aime bien l’odeur de la cire, cela embaume toute la maison et Jaldane en général est ravie quand elle hume celle-ci.
Je m’approche toujours curieux des bidons qui sont posés sur un meuble afin de trouver celui qui contient la cire.
Il est énorme ce bidon, aussi afin de mieux sentir l’odeur, je tends la patte pour pencher un peu le récipient, mais un « touche pas Petrus ! » me fait sursauter . Je voulais faire «patte de velours » mais la frayeur m’a fait perdre le contrôle et je donne un grand coup de patte sur le bidon.
Le bidon est tombé et dans sa chute il s’est ouvert . Un liquide jaune et gluant coule à grand flot sur le carrelage. Je reçois le liquide sur mon poil, j’aime bien la cire, mais sur les poils ce n’est pas du tout agréable.
Mon maître qui arrive toujours quand je fais une bêtise à croire qu’il a des antennes, surgit comme un bon diable dans le salon pressé de répondre au téléphone qui sonne. De ce fait il ne voit pas la cire qui fait une énorme tâche à terre. Il met un pied dessus et glisse tel un surfeur sur une vague. Il essaie de se rétablir mais ne fait qu’attraper la lampe achetée dernièrement par Jaldane (je crois qu’elle devrait plutôt mettre des lampes au plafond et ne pas s’entêter à acheter des lampes). Il finit sa course sous la table où il renverse également au passage une chaise.
La femme de ménage son chiffon en l’air regarde la scène ahurie. Elle lève les bras au ciel en disant que décidément c’était une maison de fou.
Mon maître s’est relevé et m’aperçoit dégoulinant de cire. Il a les yeux des jours mauvais et je pense à mon rêve prémonitoire, j’ai peur.
Jaldane crie –t-il vient voir je crois que nous avons trouvé une nouvelle serpillière, tu vas pouvoir frotter le sol avec Petrus, il fera un excellent lustrage pour le parquet.
Jaldane se précipite et reste interdite : mon maître le pantalon tout raide de cire marche drôlement, la femme de ménage grommelant que j’étais un chat « d’enfer » et moi, piteux, la queue et les poils tout collés ayant une démarche raide et difficile.
Ce fut encore une histoire de douche, et de dragon qui crache et qui fume. L’avantage de cette aventure, maintenant je sens la cire, mais l’odeur finit par m’incommoder . Je suis donc retourné sur mon coussin avec un mal au cœur dont personne n’a rien à « cirer ».

Pas de session, vous devez ouvrir une session
pour commenter ici, connectez vous à l'accueil.