puis d’un seul coup elle m’aperçoit , « ah toi Petrus et tes idées !

Le soleil est revenu avec les oiseaux. J’aime bien le printemps, il y a aussi des papillons et des fleurs qui montrent le bout de leur nez.
Toutefois, il y a aussi depuis quelque temps beaucoup de vent qui souffle très très fort. Les chaises se promènent toutes seules dans le jardin et je les regarder passer amusé. Je n’ai guère envie de sortir par ce temps. Mon maître s’affaire dans son potager mais le vent est tellement violent qu’il décide de rentrer à la maison. C’est à ce moment précis où il ouvre la porte que Volga lui prend la lubie de me courser (c’est son grand amusement et moi je n’aime pas du tout cela) aussi s’en réfléchir je me sauve dans le jardin.

La porte s’est refermée et je me retrouve sur la terrasse , la nuit tombe et j’entends le mistral qui hurle de toutes ses forces dans le feuillage. Cela me fait très peur, peut être il y a un monstre qui se cache quelque part, un gros chien peut être ?

J’ai beau miaulé derrière la porte personne ne m’entend ; de dépit je vais me réfugier dans le auvent de la cuisine d’été. Le vent souffle de plus en plus fort, mes poils sont tous hérissés par celui-ci. J’essaie de dormir et d’éviter de trembler quand soudain, une espèce de chose m’arrive de plein fouet dans le visage. Je feule, fait le gros dos et hérisse ma queue afin de faire peur à la chose qui malencontreusement est venue me percuter.
Je vois allongé sur le sol, un animal tout petit avec de grandes oreilles et surtout des pattes bizarres avec une membrane. Elle me regarde apeurée. J’ai compris il s’agit d’une chauve-souris qui s’est fait balayer par le vent. Elle ne bouge plus une aile et essaie de ramper tant bien que mal sur le sol.
Je m’approche tout doucement, avance le bout de ma patte, mais elle agite furieusement une de ses ailes, j’enlève ma patte par peur de lui faire mal. Que faire ? cette tempête de vent semble vouloir s’apaiser un peu. Je décide de pousser des cris déchirants dont j’ai le secret , peut être ma maîtresse finira-t-elle par m’entendre ? Au bout d’une dizaine de minutes, la porte de la maison s’entrebâille et j’aperçois Jaldane qui me crie « mais enfin Petrus que fais tu dehors, allez viens ce n’est pas un temps pour les chats ça » ! mais à son grand étonnement je ne bouge pas et continuer de miauler à fendre l’âme. Petrus, viens me dit elle un peu exaspérée. Je ne bouge toujours pas et miaule de plus belle. Elle finit par sortir. Elle vient vers moi et pousse un cri en apercevant la chauve-souris qui s’agite toujours désespérément.
Oh la pauvre dit-elle ! Eh bien que fait elle ?Elle me voit avec mes yeux qui la supplient de ne pas la laisser là. « Oui Oui Petrus on va s’en occuper, je reviens » Elle part vers la maison !!! Au bout de quelques minutes, elle a dans les bras une grande boîte en carton et un linge à l’intérieur. Elle a mis des gants tiens bizarre !!!
Elle attrape la chauve-souris qui se débat et la met dans la boîte. Je suis intrigué, elle ne va pas jeter la boite quand même ? Allez viens me dit Jaldane on va appeler notre ami le vétérinaire pour savoir ce que je peux faire.
Le vent nous pousse cette fois-ci gentiment vers la maison. Jaldane a posé la boîte sur la table et moi, je surveille le tout d’un œil attentif il ne faudrait pas que les pestes de chiennes lui fassent du mal. Jaldane est parti dans le bureau téléphoner au vétérinaire.
Mon maître arrive et se demande qu’est ce qu’il y a dans la boîte, il avance à grands pas. J’ai un peu peur, si il l’a transformait en pâté chinois, elle-aussi. Je ne sais pas si la chauve-souris m’a compris, mais dès que l’ombre de mon maître s’est profilé, elle a agité ses ailes encore plus violemment et s’est envolée au nez et à la barbe de mon maître. Surpris il s’est mis à hurler et a reculé brusquement, malheureusement une chaise se trouvait derrière lui, il s’est mis a agité ses bras en l’air dans tous les sens comme un sémaphore, ce qui ne l’a pas empêché de tomber lourdement au sol. Un autre hurlement a retenti, « mon poignet, mon poignet. ! »
Jaldane a lâché le téléphone et est arrivée en courant, elle regarde médusée la chauve-souris qui se porte maintenant à merveille mais elle cherche vainement la sortie. Les chiennes aboient et la poursuivent. Son mari assis par terre se tenant le poignet qui a pris une drôle de forme.
Jaldane repart en courant dans l’autre sens et je l’entends dire au vétérinaire, « laisse tomber Philippe, j’ai besoin maintenant d’un médecin !!! non non pas pour la chauve-souris, mais pour mon mari qui fait l’idiot et s’est surement fracturer le poignet .
Les chiennes sont tellement insupportables que je suis monté sur le rebord de la fenêtre et me bouche les oreilles. Jaldane ne s’occupe toujours pas du mari qui s’est relevé péniblement et lui demande de le conduire à l’hôpital. Non elle veut que LA CHAUVE SOURIS sorte de la maison, elle ouvre les portes et les fenêtres en criant et agitant un torchon.
Puis d’un seul coup elle m’aperçoit , « ah toi Petrus et tes idées !!!! »
Ben quoi mes idées § ce n’est tout de même pas de ma faute si une chauve-souris ne s’est pas voler, qu’elle fait semblant d’être blessée et que mon maître soit si maladroit quand il fait quelque chose !
Tiens cela m’apprendra à être humain !

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