B. ZHUAGN ZI
Au IVe siècle vécu probablement Zhang Zi, il a écrit certainement un ouvrage et l’on le considère comme l’un des fondateurs du Taoïsme. Tout n’aurait pas été écrit de sa main, seuls les sept premiers chapitres d’après les érudits sur la question. Le reste aurait été écrit au IIIe et IIe siècles avant J.C. La seule version qui reste est commenté par Guo Xiang qui l’a refondu et en parti émondé. C’est un ouvrage riche et complexe. Zhuang Zi reprend en partie à Lao Zi, les thèmes de l’unité, sérénité, refus du monde, les développe, mais il se démarque de Lao Zi par une tendance plus importante à l’intériorisation, le souci sociopolitique est gommé, le non-agir n’a plus de connotation ni sociale, ni politique et devient un état de conscience, plutôt que le rêve d’un âge d’Or. Le thème du retour à l’Unité devient une aspiration à faire un avec le flot de la vie. L’image du Saint est le maillon important qui relie Zhuang Zi à la tradition taoïste. Le trait qui domine est sûrement la croyance en l’existence d’individus qui sont immortels et possèdent des dons surnaturels. Le Zhuang Zi est le texte le plus ancien qui nous décrit d’une manière vivante et précise, tandis que Lao Zi n’est qu’un personnage immense tutélaire et exemplaire, que quelques notations concises dotent, de quelques pouvoirs surnaturels, chez Zhuang Zi il prend une autre envergure au oint de constituer le pôle complémentaire, positif, du pôle négatif que représente dans l’ouvrage tout son versant apophatique, critique et même destructeur. Aux questions que pose Zhuang zi et qu’il laisse en suspens sur le plan du discours et de la conceptualisation, le Saint est la seule réponse, qui se situe à une autre niveau, sur le plan théologique. Le Saint de Zhuang est caractérisé par une totale liberté physique et mentale : il est hors du monde, il s’ébat dans l’Univers, il est un avec l’univers dans son mystère sans réponse, dans « son hors nombre » dans sa diversité qu’il englobe si infiniment qu’il en tire une capacité inépuisable de changements, de réponses diversifiées, sans nuire pour autant à son identité une et unifiante. « Exempt de tout souci moral, politique ou social, de toute inquiétude métaphysique, de toute recherche d’efficacité, de tout conflit interne ou externe, de tout manque et de toute quête, il a l’esprit libre et vit en parfaite unité avec lui-même et avec tout chose ». Il est en parfaite plénitude ce qui lui donne une grande puissance et revêt ainsi une dimension cosmique. Contrairement au Saint de Lao Zi, il ne gouverne pas, fût-ce par le non agir. Pour Zhuang Zi est artificiel ce qui vient de l’extérieur. Si on cherche des qualificatifs qui lui son le plus souvent attribués on constate qu’il est Un, donc seul et unique véritable et céleste, ce qui signifie aussi naturel en opposition à humain car l’homme superpose à la nature des repères et des outils qui ont une visée utilitaire. Il porte en lui sa propre source de vie avec laquelle il ne fait qu’un.
Fin de la première partie – étude suivante deuxième partie et fin de Zhuang Zi
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