|
voyage aux tréfonds de la mémoire
|
Le serpent de poussière Rampe gracile et s’insinue Dans un embrouillamini De pensées safranées Au plus profond de la Mémoire Gisent des fantômes de verre Des fleurs desséchées Par des vents dentelés Les images sont cornées Et dissimulent des visages Les émotions sont érodées Mais pas les peurs charbonneuses
Le serpent avance toujours Fait trembler le plancher Couvert de soufre noir Il y dessine son sillage Étourdi où viennent Se rafraîchir Des spectres décharnés Des yeux éborgnés On entend des paroles Qui n’ont plus de sens Des langues lunaires Des vrombissements exaltés de Voyages rêvés Mais jamais concrétisés Et des comptines s’enroulent Autour du serpent Des chansons sans paroles Des musiques sans mélodie Que c’est confus Ce n’est pas oublié Ce n’est pas effacé Tout s’est gravé De travers En un charabia décoloré
Le serpent s’est arrêté Il a ravivé de sourdes Douleurs Dont celle de ne plus être certain Il faut les éteindre Rien n’est fini Il reste toujours à vivre Des jours à vaincre Des nuits à rêver Des soleils à se lever Des destins à réécrire Une route à prendre Une prière à réciter Une langue à parler.
|
Commentaires : |
|
|
1. Le mardi 31 octobre 2006 à 09:03, par sahha
|
|
et oui n'arrêtons pas le serpent qui dort en nous il y a plein de choses à faire,ne vivons pas que de souvenirs ...En route vers + oo |
|
|
|
|
2. Le mardi 31 octobre 2006 à 09:26, par soleildoctobre
|
|
Brrr... moi qui n'aime pas les serpents, si vous me dites que j'en ai un qui se balade librement dans ma tête... Je préfère imaginer comme Baudelaire que c'est un chat qui se promène, ça fait moins peur... |
|
|
|
|
3. Le mercredi 1 novembre 2006 à 15:39, par Siffreine
|
|
Ce serpent est-ce la mémoire qui flanche lorsqu'on vieilli?....... |
|
|
Ajouter votre commentaire :
Pas de session, vous devez ouvrir une session
pour commenter ici, connectez vous à l'accueil.
|